L’Europe centrale en Pass Interrail

Locomotive

Me voilà revenue de mon Blitztrip ! J’ai vu sept villes, pris dix trains, parcouru 3 500 à 4 000 kilomètres, croisé deux statues de Ronald Reagan et je ne compte pas les pintes de bière.

Avant de vous parler de chacune des villes où je me suis arrêtée, j’avais envie de vous donner un aperçu global de cette aventure européenne et citoyenne.

Je vous propose d’embarquer dans cet article comme dans un train et de vous balader dans ses wagons. Il est un peu long, je vous préviens, alors n’hésitez pas à débarquer puis à rembarquer si le cœur vous en dit.

Bienvenue à bord !

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Gare de Zagreb, 7 heures du matin

Voiture 1 – Le charme des voyages en train

Voyager en train, c’est tellement simple. On évite le stress des contrôles de sécurité et des embouteillages. On monte et on descend à son gré. On marche jusqu’à l’auberge de jeunesse et on prend le pouls de la ville dès qu’on sort de la gare. Certes, les retards prolongent parfois des trajets déjà bien longs, mais cela n’est pas grave. On lit un peu plus, on regarde un autre épisode de « Game of thrones » sur cette bien-aimée clé USB qui en recèle six saisons. Tout m’a semblé léger, y compris moi-même, pour une fois que je voyageais sans van ni chien ! Je ne cache pas que j’ai apprécié cette légèreté de partir avec un sac à dos de 30 litres au lieu d’une petite maison sur roues de plus de deux tonnes.

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Voyager en compartiment, ça faisait longtemps

Voyager en train, c’est lent aussi. Pour moi dont le cerveau a une tendance hyperactive, les longues plages de contemplation du paysage, sans rien à faire ni à penser de particulier, m’ont fait le plus grand bien. J’ai apprivoisé les longues traversées et j’ai fini par ne plus voir le temps passer – juste les nuages.

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Traverser la Slovénie sous la pluie

Voyager en train, cela m’a rappelé plein de bons souvenirs, car c’est en train que j’ai appris à voyager, en quelque sorte. Ma mère, qui n’avait pas de voiture, avait le don pour organiser des micro-aventures en train, que ce soit en Corse, en Suisse, en Provence ou à Venise. Mais à l’époque, le train ne coûtait pas aussi cher qu’aujourd’hui.

Pour information, le budget train de ce Blitztrip était de 600 euros (pass Interrail + réservations). Pour ce prix et pour le temps que j’ai passé dans les transports, j’aurais pu aller beaucoup plus loin, c’est certain ! Mais je ne regrette tellement pas ce choix. Outre le plaisir que j’ai à voyager en train, je suis contente de me dire que je n’ai pas trop pollué. Et comme je l’ai expliqué dans mon article « Voyager autrement », le sentiment d’aventure n’a rien à voir avec la distance que l’on parcourt.

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Les panneaux dans les gares, ça me donne envie de sauter dans le premier train au hasard

Voiture 2 – C’est l’histoire d’un continent

Pour moi, voyager citoyen, c’est non seulement polluer moins, mais aussi apprendre plus et comprendre mieux. L’ADN de ce blog est lié à l’histoire, vous le savez. En 2016, nous nous sommes immergées dans l’année 1916 et c’est de là que le blog tire son nom. En 2019, pour ce périple, je me suis plongée dans trois années clés : 1919, 1939 et 1989.

1919, fin de la Première Guerre et début d’un nouveau monde. Une dizaine de pays européens naissent ou renaissent à cette période : c’est le cas des pays baltes, de la Finlande, de la Pologne ou de l’Irlande. J’ignorais toutefois qu’il y avait eu de nombreuses révolutions en Europe à cette époque. On connait la révolution russe de 1917. Et bien figurez-vous qu’elle a fait des petits dans toute l’Europe centrale, à Berlin, Munich ou Budapest par exemple. La plupart de ces épisodes ne dureront que quelques mois et seront réprimés dans la violence. A Vienne cependant, le parti social-démocrate des travailleurs dirigera la ville pendant quinze ans et mettra en place de nombreuses avancées sociales. Une période fascinante et méconnue.

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Karl Marx Hof à Vienne, un HLM d’1 km de long construit entre 1927 et 1930

1939, début de la Seconde Guerre à Gdansk, ville du nord de la Pologne située au bord de la mer Baltique. Ce port stratégique anciennement allemand est devenu une ville franche à la fin de la Première Guerre. Ce sera le premier endroit que l’Allemagne attaquera aux petites heures du matin le 1er septembre 1939. Le bureau de poste et la base militaire seront ciblés en premier. La ville en porte encore les nombreuses traces.

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La poste de Gdansk et le mémorial qui commémore le début de la 2è GM

J’ai visité pendant ce voyage de nombreux endroits liés à la Seconde Guerre et en particulier à la mémoire de la Shoah. C’était dur, et je comprends les remarques de certains d’entre vous qui me disent être trop sensibles pour visiter ces endroits. On ne s’habitue jamais à cette confrontation avec les moments terribles de l’histoire. Mais si nous ne prenons pas conscience de ces événements, comment pourrons-nous éviter qu’ils se reproduisent ? Ce n’est pas le culte du passé qui guide mes pas lorsque je me rends dans un mémorial, mais une réelle préoccupation pour le présent et l’avenir. Je vous invite à le faire de temps en temps si vous en avez l’opportunité, par exemple avec un guide ou un groupe si vous appréhendez de le faire par vous-même.

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Le jardin de la mémoire de la Grande Synagogue de Budapest

1989, c’est une période de l’histoire qui me touche tout particulièrement parce que je peux m’en souvenir. C’est la chute du mur de Berlin et le début d’une nouvelle page dans l’histoire de l’Europe. C’est une année ponctuée d’événements en Pologne ou en Hongrie, une année où les barrières s’ouvrent. J’étais émue de traverser ces frontières à plusieurs reprises, ces frontières qui sont tombées pacifiquement. Aujourd’hui, grâce à l’espace Schengen, nous remarquons que nous passons une frontière uniquement par les SMS de nos opérateurs téléphoniques, et parfois par un changement de langue ou de monnaie.

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Ce qu’il reste du mur de Berlin (East side gallery)

Voiture 3 – L’Europe en mode matrimoine

En 1918 et 1919, les femmes votent pour la première fois en Hongrie, en Tchécoslovaquie, en Pologne, en Autriche ou encore en Allemagne (mais pas en France, faut pas déconner ! Elles devront attendre 1945).

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Vienne célèbre le centenaire du droit de vote des femmes

Cent ans plus tard, on commence juste à parler de matrimoine et à redécouvrir les femmes qui ont créé, pensé, agi dans nos sociétés et qui restent encore grandement invisibles dans nos cultures.

De nombreuses initiatives en ce sens fleurissent partout depuis quelques années et je ne peux que vous encourager à les soutenir lors de vos voyages !

Pour ma part, j’étais ravie de découvrir l’exposition « Stadt der Frauen » (la ville des femmes) au Belvedere à Vienne, qui rend hommage aux femmes artistes autrichiennes dans la période 1900-1938. Où l’on découvre notamment que le fameux mouvement de la Sécession, célèbre grâce à Klimt, comptait de nombreuses femmes qui ont tout simplement été oubliées ensuite. Sculptrices, peintres, dessinatrices, ces femmes au talent incontestable méritent tellement d’être redécouvertes !

A Zagreb, j’ai fait une visite sur les traces des femmes badass de l’histoire croate. Je venais d’arriver et c’était une entrée en matière géniale pour découvrir la ville. Je me dis souvent que l’histoire est quelque chose qui s’apprend, se désapprend et se réapprend. C’est vrai aussi pour la culture, et nous avons tout un pan de notre culture à réapprendre en nous intéressant au matrimoine.

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Statue de Marija Juric Zagorka, journaliste, écrivaine et militante, à Zagreb

Voiture 4 – Wagon bar !

Je parle, je parle, mais vous avez peut-être soif ? C’est l’heure d’une petite pause ! Qu’est-ce que je vous sers ? Une bière, un café ? Cette Europe que j’ai traversée est l’Europe où le demi n’existe pas et où l’on sert la bière en pinte sinon rien (ou en chope d’un litre). Ça tombe bien, car j’adore prendre une bonne bière après une journée de balades et de visites. Le choix est vaste et vous trouverez toujours une bière locale ou artisanale à vous mettre sous le coude. Le plaisir ultime étant de boire sa bière dans un biergarten (l’une des meilleures inventions au monde).

 

La bière n’est pas trop votre truc ? Un petit café alors ? N’oublions pas que l’Europe centrale doit sa culture du café à son histoire (souvent mouvementée) avec ses voisins ottomans. Je bois peu de café à Paris, où il est notoirement mauvais, mais j’ai eu un grand plaisir à en prendre tout au long de mon périple. A Zagreb, les gens en boivent jusqu’à 19 ou 20 heures, entre amis, en terrasse, comme si la journée ne finissait jamais.

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Soupe de poisson pimentée, spécialité de Gdansk

Vous avez un petit creux ? Je vous propose des pierogi, ces raviolis polonais dont nous vous avions déjà parlé lors de notre Noël à Poznan. Dans la cuisine polonaise, vous trouverez également des soupes savoureuses, à la fois aigres et épicées, du chou rouge braisé, des condiments de betterave ou encore des galettes de pommes de terre sucrées. A Zagreb, on se cale avec un borek aux épinards ou à la pomme de terre. A Berlin ou Vienne, au printemps, vous trouverez des plats à base d’asperges un peu partout. Moi, j’adore ! Et je ne parle que des options végétariennes. Pour le reste, j’avoue que tout est très carné : schnitzel, goulash, wurst… Ce n’est pas ce que je préfère, et même si j’ai craqué quelquefois, j’ai souvent fini avec un veggie burger, un falafel ou un pad thai trouvés dans quelque gargotte hipster locale.

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Assortiment de spécialités polonaises dans un « milk bar » à Varsovie

Et pour le dessert, vous avez l’embarras du choix. Achetez donc une barquette de fraises sur un étal de marché. Pour les plus gourmands, je recommande un strudel aux pommes, un makotch au pavot, un roulé au chocolat ou une tarte au fromage blanc, accompagnés d’une petite limonade ou d’un schorle (jus de fruits coupé à l’eau gazeuse), si possible dehors avec un rayon de soleil. Le bonheur.

Avec ça, vous êtes prêt pour continuer la visite !

Voiture 5 – Européens d’hier

Il est dans nos habitudes de choisir une ou deux figures tutélaires pour nos voyages. Je n’ai évidemment pas dérogé à cette règle en embarquant avec moi un livre au titre idoine : « Le monde d’hier – Souvenirs d’un Européen », de Stefan Zweig. Il m’a accompagné durant tout mon voyage, et ses lignes ont résonné avec les paysages que j’ai traversés. Ce sont des mémoires que Zweig a rédigées à la fin de sa vie, juste avant de suicider en 1942, exilé au Brésil.

20190509_124004.jpgZweig raconte une Europe à jamais disparue, celle d’avant la Première Guerre mondiale, puis les bouleversements qui ont suivi. Sa description des événements est pleine d’enseignements pour nous. Son engagement en faveur de la paix et de l’entente entre les Européens ne peut que nous inspirer. C’est une lecture que je recommande à tous ceux qui s’intéressent à l’histoire de notre continent.

En revanche, je me dois de lui mettre un carton rouge en matière de matrimoine, parce qu’il ne cite absolument jamais aucune femme importante de son époque. Son « Monde d’hier » est exclusivement masculin, à un point que l’on se demande si des femmes peuplaient réellement l’Europe à cette époque. En dépit de cela, il reste un témoignage précieux de son temps.

Si l’on en vient à parler de matrimoine, j’aimerais faire un clin d’œil à un personnage historique qui s’est incrusté dans mon voyage sans que je ne m’y attende. Il s’agit d’Elisabeth de Bavière, dite Sissi. Vous souriez ? Je souris aussi quand j’entends son nom. Pour l’anecdote, sachez que mon père m’interdisait deux choses quand j’étais petite : jouer avec des Barbie et regarder les films de Sissi. Du coup, à l’heure où les gens de mon âge fumaient leurs premières cigarettes et prenaient leurs premières cuites, je réussis à me procurer en cachette ces films interdits… pour m’apercevoir qu’ils étaient en effet irregardables. Pauvre Sissi. Elle méritait pourtant mieux.

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Statue de Sissi à Budapest

Elle a surgi par trois fois dans mon périple : je me suis d’abord retrouvée sur sa tombe à Vienne, puis j’ai croisé sa statue dans une rue de Budapest et j’ai terminé mon voyage dans la ville où elle est née, Munich.

J’ai donc voulu en savoir plus sur elle et je me suis aperçu qu’elle était un personnage bien plus complexe que ce que les films ne donnent à voir. Sissi a tenté de vivre sa vie librement malgré les nombreuses contraintes qui lui étaient imposées et c’est un trait de caractère pour lequel j’ai toujours une grande admiration. Elle adorait le sport alors que cela n’était pas de son rang. Elle souffrait probablement de troubles de l’alimentation, a traversé des tragédies personnelles, a plus ou moins évité d’éduquer ses trois premiers enfants.

Tout cela n’a pas grand-chose à voir avec le portrait lisse et mièvre que l’on connait d’elle. Que l’on aime Sissi ou non, force est de constater que son passage à la postérité a souffert d’une immense misogynie. Et qu’il est peut-être temps de la reconsidérer.

Voiture 6 – Européens d’aujourd’hui

C’est bien joli, les personnalités du passé, mais un voyage est fait de rencontres, d’échanges, de rires ou de débats avec autrui, n’est-ce pas ? Ce Blitztrip fut tout d’abord l’occasion de quelques retrouvailles. Un déjeuner à Berlin avec un couple d’amis français, l’un enseignant, l’autre traducteur, qui ont fait leur nid sur les rives de la Spree depuis une dizaine d’années. Un diner à Vienne avec ma cousine et ses enfants. Les deux ados sont de parents français, mais ils ont passé toute leur vie là et sont scolarisés dans le système autrichien. Saviez-vous qu’en Autriche, il est possible de suivre une filière « Ecologie » dès le collège ?

Elle est comme ça, l’Europe d’aujourd’hui, faite de tous ces voyageurs permanents qui ont quitté leur chez-eux et, au gré d’un Erasmus ou d’une offre d’emploi, sont partis faire leur vie ailleurs.

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Iva, de Secret Zagreb

J’ai aussi eu la chance de faire quelques belles rencontres. Je vous reparlerai très bientôt d’Iva, guide à Zagreb, passionnée par le gothique et le matrimoine, narratrice hors pair, qui a pris le temps de me montrer sa ville en refusant absolument de me faire payer quoi que ce soit.

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Le redoutable ours bavarois (et un ami)

 

Il y eut aussi Wolfgang, Greeter munichois, ingénieur dans l’énergie, écologiste convaincu, grâce à qui je sais maintenant que le Bayern a aussi une très bonne équipe de basket.

En Pologne, j’ai appris beaucoup en écoutant Marcin, guide à Gdansk, et Kasia, guide à Varsovie. Si la Pologne a un point de vue mémoriel qui me dérange parfois, cela m’a paru indispensable de m’y confronter et d’entendre des gens de ma génération raconter comment ils ont grandi, de l’autre côté de ce Rideau implacable. Si proches, si loin…

Voiture 7 – Et demain ?

Ce voyage dormait en moi depuis longtemps, mais c’est l’échéance des élections européennes qui m’a motivée à le faire, maintenant, tout de suite. C’était un périple rapide, deux jours ici, deux jours là. Ce rythme m’a permis d’avoir un instantané d’une Europe qui toute entière se préparait à voter. J’en ai vu, des affiches électorales. J’ai compris les slogans optimistes et les images populistes. J’ai cherché dans les rues pluvieuses de Budapest d’autres affiches que celles du Fidesz (le parti de Viktor Orban), mais en vain. Dans les rues de Zagreb, je n’ai tout simplement vu aucune affiche pour les européennes. Le débat politique du moment concernait l’âge de la retraite, qui venait d’être fixé à 67 ans…

Je partage donc avec vous ma petite collection d’affiches électorales et de manifestations photographiées au gré des balades. Ce n’est pas de gaieté de cœur que je publie des affiches de partis populistes d’extrême-droite comme le Fidesz hongrois ou le FPÖ autrichien, mais il me semble important de vous rendre compte fidèlement de ce que j’ai vu. Et en cadeau, je vous mets aussi la photo de la statue de Ronald Reagan à Budapest (super flippant, non ?).

Je ne vais pas vous faire tout l’exposé des nombreuses raisons pour lesquelles j’irai voter pour les européennes. En plus, je sais bien que notre classe politique ne fait pas particulièrement envie et je comprends ceux qui ont du mal à se motiver. Vous connaissez peut-être les mots de Churchill sur la démocratie, qui serait en gros « un mauvais système, mais le moins mauvais de tous ». C’est souvent ce que j’ai envie de dire aux gens qui ne sont pas convaincus par l’Europe : elle n’est pas parfaite, mais nous n’avons pas d’autre option actuellement.  

Et puisque les européennes sont des élections proportionnelles, contrairement à la plupart des élections françaises, on peut voter en accord avec ses convictions sans avoir forcément à penser au « vote utile ». Personnellement, cela me motive.

 Et vous, vous voterez le 26 mai ?

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Un double arc-en-ciel au dessus de Munich… ça porte chance, non ?

Nous arrivons maintenant au terme du voyage. J’étais heureuse de voir que mon Blitztrip a donné envie à certains d’entre vous de faire un périple similaire. Je ne peux que vous encourager à le faire ! Je ne suis pas vraiment douée pour écrire des articles pratiques, mais n’hésitez pas à me laisser un commentaire, un mail ou un MP si vous avez besoin de conseils ou autre. Je vous répondrai très volontiers.

Pour ma part, j’ai seulement essayé de raccrocher les wagons, de l’Europe d’il y a cent ans à l’Europe d’aujourd’hui. Avec une seule conviction : celle que nous sommes tous dans le même train.


26 réflexions sur “L’Europe centrale en Pass Interrail

  1. Je t’admire et je t’envie d’avoir eu cette idée et ce culot. Oui, j’irai voter le 26 mai, car voter c’est dans mon adn et la seule fois de ma vie où je n’ai pas voté, le pire est presque advenu.
    Je crois aussi que cette Europe n’est pas celle dont on revait, ou celle dont on pouvait rever, mais c’est tout de même une sacrée force pour la paix sur notre petit continent.
    Je me vois bien partir comme toi en train et faire des kms ainsi, mais ma peur c’est tout de même d’arriver sur chaque étape sans avoir le plaisir d’être avec quelqu’un et de pouvoir partager tout de suite mes impressions du moment.

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  2. Coucou Paule-Elise, ça avait l’air d’un super voyage! A Dublin c’était tout le contraire! Tellement d’affiches et tellement de partis que j’ai eu bien du mal à m’y retrouver! Moi j’irai voter, j’y vais toujours! Au moins je peux me dire : « J’ai essayé, ça n’a peut être pas marché, mais j’ai essayé de faire entendre ma voix !  » 🙂

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  3. Quel beau périple et merci pour ce récit ! 🙂 Je me rappelle également de la statue de Reagan à Budapest, c’est surprenant !
    Il y a une grosse vague populiste en ce moment sur l’Europe, c’est une période compliquée … 😦

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    1. Merci beaucoup ! Oui ça m’a trop fait flipper de croiser Reagan 😨 en plus des affiches populistes, ça faisait beaucoup. Mais heureusement j’ai vu plein de belles choses et rencontré des personnes qui m’ont donné espoir…

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  4. Quel plaisir de lire cet article, de te suivre d’un bout à l’autre de l’Europe (enfin presque) via twitter. Lorsque tu y a posté tes photos d’affiches pour les élections, je me suis rendue compte qu’il n’y en avait absolument aucune dans ma ville.
    ça n’a changé que depuis que les panneaux ont été installés devant les écoles.

    Concernant Sissi, je n’ai vu aucun de ses films et j’ai toujours eu du mal à imaginer que le portrait sur l’affiche pouvait correspondre à une vraie personne. Mais à te lire je me dis que je devrais peut-être creuser un peu le sujet.

    En ce moment je travaille sur un projet perso lié à des artistes. Et du coup je me demandais si une ou deux femmes du mouvement de la Sécession t’avait particulièrement plu/touché/interrogé/marqué (adjectif au choix) ? J’ai bien l’intention d’inclure un maximum de femmes mais cela transforme un projet relativement simple en travail de fourmi.

    PS : à cause de toi je viens d’ajouter burek sur la liste des courses (en ayant la chance que mon amoureux sache en faire !!!)

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    1. Merci beaucoup Tiphanya, ça m’a fait très plaisir d’avoir les likes des copines sur Twitter pendant mon périple ! Tu as trop de chance que ton amoureux sache faire des boreks! J’adore ça, même si un de mes sacs en toile a eu du mal à se débarrasser des taches de gras et de l’odeur du borek patate acheté avant de quitter Zagreb !

      Je vais réfléchir aux artistes femmes de la Sécession, je n’ai plus les noms en tête. Je t’envoie un mail pour te dire.
      Merci en tout cas de m’avoir suivie !

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      1. En fait mon amoureux sait faire des borek turcs, mais on préfère la version croate (ceux à la patate, miam). Du coup à chaque fois on teste de nouvelles recettes.
        Mais grâce à la recette obtenue sur twitter, on se rapproche de la perfection (testée hier, y avait pas de restes). Quand on met la main sur la recette parfaite, je pense à toi 😉

        Et si tu ne retrouves pas de nom de femmes de la Sécession, ce n’est pas grave, google aura bien des propositions à me faire.

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  5. Quelle aventure tu partages là avec nous. C’est un vrai cadeau, tu nous donnes le sentiments de t’avoir suivie « presque en vrai ».
    L’Europe a été (et est toujours quelque part dans ma petite tête) un projet à réaliser. Les pays de l’Est et du Nord de l’Europe. T’as pas idée comme j’ai été jalouse de voir tes aventures sur twitter. Mais alors grave jalouse et admirative mais surtout heureuse de t’imaginer profiter de chaque instant.
    Je n’irai pas voter (j’ai jeté ma carte d’électeur) Cela fait des années que je me le dis et pourtant je me suis toujours dirigée vers l’urne avec mon petit billet à la main et le cœur plein d’espoir. Et ce chantage fait au électeurs, je ne supporte plus. Mais là c’est terminé, au risque de choquer je ne vote plus. Par dégout, par déception…Je crois que je ne vais pas tarder à aller faire l’ermite au fin fond des Orties (Nan j’déconne, j’aime trop Paris)
    Mais cette Europe oui bien sur je l’aime, je veux la connaitre et la montrer à mes enfants.
    Merci pour ce beau premier billet. La suite, vite !

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    1. Merci Sabrina, je te recommande vraiment de faire un voyage à travers l’Europe un jour avec tes gars ! Il y a tant de belles choses à découvrir.
      Concernant les élections, je comprends ta déception évidemment. Moi je reste très marquée par la présidentielle de 2002 et j’ai du mal à comprendre comment on laisse les partis extrémistes et populistes prendre de plus en plus de place depuis cette époque. Pour moi, faire barrage au RN reste l’objectif numéro 1, quitte à ne pas voter totalement en accord avec ce que je crois. Cela dit, c’est très frustrant.
      La suite des aventures arrive bientôt !

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  6. Enfin, je trouve le temps de lire ton billet ! Et je ne suis pas déçue du voyage, évidemment ! Je ne suis pas allée voter en personne mais j’ai scrupuleusement donné procuration à Etienne, c’était impensable pour moi de ne pas faire entendre ma voix pour continuer à faire vivre l’Europe.
    Tu me mets l’eau à l’eau avec le versant matrimoine de ton voyage, j’espère que tu nous en diras plus ! Oh Iva, je l’aime déjà ❤

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  7. J’arrive avec beaucoup de retard sur cet article, et quel article ! Une déclaration d’amour à l’Europe, un voyage initiatique, une furieuse envie de découvrir l’autre, de le comprendre, une suite de rencontres, d’échanges, et au milieu, un moyen de transport, le train. Une magnifique expérience que j’envisage de plus en plus. Je vais tenter une semaine en solo début août histoire de jauger ce format de voyage.
    Je te rejoins sur le vote : si je suis complètement désabusée par une bonne majorité de celles et ceux (enfin surtout ceux) qui nous gouvernent, je ne peux pas ne pas voter, c’est inenvisageable pour moi. Surtout quand on habite dans une région où l’extrême droite obtient des scores indécents.

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    1. Merci beaucoup 😁 Je suis contente de voir que ce sujet touche les gens. Finalement les résultats des élections ont montré un regain d’intérêt pour l’Europe et c’est tant mieux.
      Je suis très curieuse de suivre ton périple en train ! Ça va être super !

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