En Finlande sur les traces de Tove Jansson

Si vous êtes nouvelle ici, vous ne savez peut-être pas que le point de départ de beaucoup de nos voyages est une obsession pour un.e artiste ou pour un livre. Comme la fois où on a suivi un roman d’Hemingway à travers l’Italie, la Slovénie et la Suisse. Les fois où on est montées dans un village perché dans les Alpes pour voir la maison d’Ella Maillart ou au fin fond de la forêt de Fontainebleau pour voir l’atelier de Rosa Bonheur. Ou la fois où je suis allée jusqu’à Umeå, en Suède, pour voir une exposition de l’artiste américaine Nancy Holt. Si vous n’êtes pas nouvelle ici, vous savez déjà tout cela, et je peux supposer que vous en redemandez.

Donc voilà : depuis quelques temps, je suis obsédée par Tove Jansson, et c’est sur ses traces que nous nous sommes baladées l’été dernier dans le sud de la Finlande. Je ne ferai jamais assez l’apologie de ce genre de voyage, qui rebondit de surprises en déceptions au gré du hasard et qui nous emmène dans des lieux où l’on ne serait jamais allées autrement. L’obsession dessine assurément les meilleurs itinéraires.

Quelques mots sur Tove Jansson

Il faut peut-être que je vous parle d’abord de Tove Jansson, mais vous la connaissez certainement déjà tant ses créatures – les Moomins – sont célèbres au-delà des frontières de la Finlande. Star au point d’avoir un National Day qui honore sa naissance le 9 août, elle est une figure incontournable de la culture finlandaise, mais aussi de la littérature jeunesse en général, l’équivalente d’un Walt Disney nordique.

Je ne vais pas vous faire toute sa bio, que vous pouvez retrouver facilement ailleurs, notamment sur ce site très bien fait qui présente plein d’aspects de sa vie. Si j’ai flashé sur elle, comme tant d’autres avant moi, c’est pour son œuvre autant que pour son parcours de vie. Les histoires et les dessins des Moomins, bien sûr, mais aussi les récits pour adultes. Un monde peuplé d’îles, de créatures bienveillantes et malicieuses, mais où la peur rôde toujours, qu’elle prenne la forme d’un monstre ou d’une tempête de neige. Une vie de voyageuse, de femme libre, qui a vécu ouvertement comme lesbienne à une époque où l’homosexualité était encore illégale en Finlande.

Si je devais vous conseiller un seul livre de Tove Jansson, ce serait Fair play, qui raconte la vie d’un couple de deux femmes artistes, âgées d’environ 70 ans au moment de la narration. Ces chroniques inspirées par sa vie commune avec l’artiste Tuulikki Pietilä offrent un portrait subtil et tendre d’une intimité amoureuse au long cours. C’est pour moi un livre précieux, et pas seulement en tant que témoignage (citez-moi un autre livre qui parle de deux lesbiennes de 70 ans), mais tout simplement comme manifestations d’un amour plein de pudeur et d’attention à l’autre et où l’art joue un rôle central.

Il y a une géographie propre à Tove Jansson. Des lieux où elle a vécus et qui sont documentés par une riche iconographie familiale, amicale et amoureuse, à ceux qui conservent ses œuvres aujourd’hui, on parcourt les étapes de sa vie à travers des paysages rudes et des musées passionnants. Parfois aussi, les lieux qu’elle a imaginés se superposent à la réalité au détour d’un sentier forestier ou d’une plage au bord d’un lac. A ces moments-là, on a l’impression fugace d’apercevoir un recoin de la vallée des Moomins.

Voici donc une sélection de lieux en Finlande liés à Tove Jansson, si jamais vous aussi vous avez envie de découvrir ce pays par ce prisme, que vous soyez fan hardcore ou néophyte. A vous de créer votre propre itinéraire moominesque !

Tove Jansson et Helsinki

C’est à Helsinki que Jansson est née. Elle y a vécu presque toute sa vie, la quittant le temps d’un voyage ou d’un été dans les îles du golfe de Finlande pour mieux y revenir. C’est donc un passage obligé pour tout Jansson fan qui se respecte.

Le Helsinki Art Museum

A peine arrivées à Helsinki, le chien et les bagages déposés à l’appart-hôtel du quartier de Kamppi, je presse Hélène direction le Helsinki Art Museum (HAM pour les intimes) : c’est gratuit le dernier vendredi du mois, et nous sommes pile ce jour-là ! A 18€ l’entrée, ça vaut le coup d’en profiter. Le bâtiment qui abrite le HAM est étonnant, je vous recommande de passer devant même si le musée ne vous intéresse pas. C’est une ancienne halle sportive de style moderniste, qui a abrité des épreuves olympiques de tennis et de basket lors des JO de 1952.

Les deux grandes fresques de Tove Jansson nous attendent dès la première salle. On y voit des couples qui dansent, des musiciens et des teckels, et ces fonds floraux luxuriants qui sont devenus une de ses marques de fabrique. Peintre de formation, Jansson veut prouver avec ces deux peintures murales datant de 1947 qu’elle peut réaliser des commandes d’envergure. Destinées à une salle de réception de l’Hôtel de Ville d’Helsinki, les fresques figurent des scènes de fête, l’une en ville, l’autre à la campagne. Jansson s’y représente aussi, tournant le dos à son amante de l’époque, Vivica Bandler – une metteuse en scène de théâtre avec qui elle restera amie toute sa vie #lesbianlife. Dans chaque fresque, l’œil averti peut trouver un tout petit Moomin, silhouette dodue dont la carrière commence à peine… et qui emmènera sa créatrice dans un tourbillon de succès.

Balade dans le centre d’Helsinki

Le lendemain, nous poursuivons notre quête dans le centre d’Helsinki, en nous inspirant d’une balade proposée sur le site My Helsinki. C’est un bon itinéraire pour découvrir le quartier autour du port et le Design district. Tout se fait très bien à pied. Du port, où l’on voit les ferries arriver et partir au pied de la fameuse cathédrale orthodoxe, part une coquette avenue arborée appelée Esplanadi. Bordée de magasins chics, elle aboutit au Svenska Teatern. Plusieurs clins d’œil à la vie de Tove Jansson jalonnent ce petit périmètre. On flâne autour des statues de son père, le sculpteur Viktor Jansson, dans les allées de l’Esplanadi (cherchez la sirène). Puis on traque l’esprit des Moomins au Svenska Teatern, où furent jouées des pièces de théâtre adaptées des histoires des petits trolls blancs et mises en scène par Vivica Bandler, alias l’ex de Jansson si vous avez bien tout suivi. Pour une pause gourmande, le vieux marché couvert du port, bien que touristique, est très sympa et propose plein de stands différents.

Quelques rues plus bas, la silhouette de l’atelier tourelle de Tove Jansson, posé sur le toit d’un immeuble à la façade pastel, est bien reconnaissable. Une plaque indique à l’entrée de l’immeuble qu’elle vécut là pour la plus grande partie de sa vie. L’atelier ne se visite pas, mais on trouve facilement des photos de l’intérieur sur Internet, et l’atmosphère bohème qui s’en dégage en a fait rêver plus d’un.e.

Lieu à soi, espace de création, refuge aux baies vitrées ouvertes sur la ville, foyer d’une riche vie amicale et familiale, l’atelier de Tove Jansson était aussi relié par un couloir à celui de Tuulikki Pietilä. Les deux femmes, qui partageaient une intimité complète lors des étés sur leur île, avaient adopté en ville un mode de vie et de création avec deux espaces séparés, mais voisins. Les écrits de Jansson reviennent d’ailleurs souvent sur cet équilibre si important, et si difficile à trouver, entre le besoin de solitude et les moments de partage amoureux ou sociaux. Juste au coin de la rue où elles habitaient, le bâtiment un poil néogothique qui abrite aujourd’hui le musée du Design était jadis une école que la jeune Tove a fréquentée.

L’Ateneum

Une visite d’Helsinki sur les traces de Tove Jansson ne serait pas complète sans un tour à l’Ateneum. C’est LE grand musée des Beaux-Arts d’Helsinki, avec une vaste collection d’art finlandais (mais pas que). Derrière la façade à colonnades classique se déploie un parcours par thématiques qu’on a vraiment adoré. Si vous ne deviez voir qu’un musée à Helsinki, ce serait celui-là, de notre humble avis.

Ici, nous croisons un bel autoportrait de Tove Jansson. Jeune, les cheveux longs, elle pose dans sa chambre et jette un regard déterminé aux spectateurices. Là, ce sont trois gravures de Tuulikki Pietilä qui nous attendent, des scènes urbaines au style moderniste. La plus grande partie de l’œuvre de Pietilä est d’ailleurs conservée dans ce musée, qui accueillait autrefois une école d’art où les deux jeunes femmes ont étudié dans leur jeunesse. C’est réconfortant de les savoir ensemble, réunies sous ce même toit.

Le cimetière Hietaniemi

Notre dernière étape avant de quitter Helsinki est le cimetière Hietaniemi, gigantesque parc bordé par la mer, un régal de taphophile. La tombe de la famille Jansson s’y trouve, et Tove y est enterrée aux côtés de ses parents et de ses frères, autour d’une statue que l’on doit au patriarche Viktor Jansson. Cela m’attriste un peu qu’elle ne soit pas enterrée avec sa compagne, et qu’il n’y ait aucune trace de son œuvre ici alors qu’elle a été une artiste bien plus connue que son père…

Le musée des Moomins à Tampere

Direction Tampere pour poursuivre ce périple finlandais sur les traces de Tove Jansson (ce n’est pas du tout dans cet ordre-là que nous avons voyagé, mais je fais comme si notre itinéraire avait été un tant soit peu organisé haha).

C’est au musée d’Art de Tampere que Jansson et Pietilä ont donné une immense partie de l’œuvre liée aux Moomins : dessins, peintures et maquettes. Pour moi, ce musée constitue une entrée en matière parfaite dans le monde magique des Moomins, et il risque de plaire à absolument tout le monde. C’est par ailleurs un excellent prétexte pour visiter une ville vraiment sympa pour laquelle vous pourriez avoir un coup de cœur inattendu.

En visitant le musée des Moomins, on passe d’un album à un autre dans un ordre chronologique allant de 1945 à 1977. Chaque album a son univers, mais les motifs reviennent sous le crayon et l’encre de Tove Jansson : le sac de Maman Moomin, la marinière de Tooticki, le sourire ironique de la petite Mu, les énigmatiques Hattifnattes. Moi qui ai abordé son œuvre par les récits pour adultes, je ne me lasse pas d’observer ses dessins originaux, la finesse de son trait, la légèreté et la profondeur de ses histoires. Je me délecte devant les aplats de couleurs des planches originales du Dangereux voyage, l’ultime album des Moomins.

J’ai perdu la notion du temps, absorbée loin dans cet univers ultra-réconfortant et plein de fantaisie. Entre autres choses, j’ai vraiment apprécié que le rôle de Tuulikki Pietilä soit clairement nommé : elle est présentée dès la vidéo d’introduction comme la « life-long partner » de Jansson. Elle est également créditée pour son travail sur les maquettes des Moomins et comme inspiratrice du personnage de Tooticki. On peut mettre au crédit des ayant-droits cette transparence sur la vie privée de l’artiste.

La boutique du musée est sympa, mais de toute façon vous trouverez des Moomins shops absolument partout en Finlande. Pour la petite histoire, Tove Jansson et son frère Lars ont lancé eux-mêmes des lignes de merchandising dès les premiers succès des Moomins, habile intuition marketing qui n’a fait que croitre en quelques décennies pour devenir un réel empire économique. Je suis moins à l’aise avec ce truc de surconsommation, mais c’est vraiment difficile de résister je l’avoue 😉

Pour un café et une brioche à la cardamome près du Moomin Museum, le Bakery Café Puusti est cosy à souhait (et dog friendly).

L’archipel magique : Tove Jansson à Porvoo et Pellinki

Toutes les histoires de Tove Jansson, des plus imaginaires aux plus réalistes, sont ancrées dans un paysage fait d’îles, de marées et de tempêtes qui a été façonné par des immersions estivales dans les archipels nordiques. Des longs séjours dans sa famille maternelle au large de Stockholm aux étés festifs dans l’archipel de Porvoo, la vie de Tove Jansson est ponctuée de ces moments au grand air. C’est pourquoi il faut quitter la ville pour entrer dans son univers, et aller découvrir de plus près cette vie insulaire qu’elle aimait tant.

C’est dans l’archipel de Pellinki que la famille Jansson avait ses habitudes : une maison louée sur l’île principale, puis une maison familiale sur une autre île, puis le caillou de Klovharun, encore plus isolé, où Tove et Tuulikki firent construire leur propre maisonnette.

Pour aller à Pellinki depuis Helsinki, nous passons par Porvoo, d’où partent ensuite plusieurs presqu’îles devenant elles-mêmes des îles. A Porvoo, halte agréable connue pour son très mignon (et très petit) centre historique, nous croisons déjà quelques traces de Tove Jansson. A la Art Factory, nous tombons par hasard sur une sculpture de Viktor Jansson représentant une petite fille vraisemblablement inspirée par Tove. Dans la même vitrine se trouve une carte de vœux gravée par Tuulikki Pietilä, et un petit autoportrait de cette dernière est exposé au mur parmi plein d’œuvres d’artistes de la région.

De Porvoo à Pellinki, la route traverse une campagne bordée d’eau. Un bac gratuit permet d’arriver à Pellinki, dernière île où nous pouvons nous rendre par voie terrestre. C’est la destination que j’attendais le plus, le point le plus proche de Klovharun où nous irons cette fois-ci. Sur place, rien ne rappelle vraiment la présence de Tove Jansson, et pourtant c’est comme si elle était partout tant les paysages font écho à ses textes. J’ai l’impression d’être dans un de ses livres.

Pellinki est un lieu hors du temps et, comme toute île qui se respecte, elle garde farouchement ses secrets. C’est d’ailleurs ce que nous dit la propriétaire de l’Art Marina Gallery quand nous lui demandons si nous pouvons nous approcher du rivage qui borde sa maison : « Pellinki is very private, you know. » De fait, la plupart des accès à la mer sont situés sur des propriétés privées. La galeriste nous raconte que la famille de son mari louait une des maisons voisines aux Jansson dans les années 1920, et j’imagine qu’ici tout le monde a une histoire à raconter sur Tove Jansson.

Nous nous promenons d’un point à un autre de l’île. Au Benitas Café, tenu par une même famille depuis plusieurs générations, je feuillette l’album qui retrace la vie de l’établissement en me demandant si Tove et Tuulikki venaient parfois manger ici, arrivant à bord de leur bateau chéri, le Victoria, comme le font les îlien.nes qui débarquent et embarquent devant le restaurant.

De l’épicerie de Söderby, le hameau central de Pellinki, il est sûr que Tove Jansson postait ses lettres en été. On y trouve de tout : du café chaud, des saucisses à griller et des photophores à l’effigie des Moomins.

Dans ces voyages de quête, on ressent parfois un alignement avec ce que l’on est venue chercher, mais c’est quelque chose d’intérieur, c’est difficile à décrire. Cette après-midi là, il n’y a rien de spectaculaire. Les gens vont et viennent entre les îles, on échange quelques mots avec d’autres humains à chiens, une famille joue dans un jardin aux arbres chargés de fruits. L’air est doux, Hélène n’est plus malade et je ne le suis pas encore. Tout semble serein. En partant sur les traces de Tove Jansson, en flânant dans ce petit bout du monde, j’ai trouvé un bout de moi-même que je ne savais pas vraiment que je cherchais.

Bonus insolite à Kotka

Comment le bateau de Tove Jansson et Tuulikki Pietilä s’est-il retrouvé au musée maritime de Kotka ? Et comment nous sommes-nous retrouvées à Kotka, à 70 kilomètres de la frontière russe, devant le bateau de Tove Jansson et Tuulikki Pietilä ? Car rien ne justifie vraiment d’aller aussi loin uniquement pour voir un bateau à moteur, fût-il de très belle facture et eût-il accueilli n’importe quelle star d’un quelconque panthéon personnel.

Mais toujours est-il que nos pérégrinations nous ont menées jusqu’à lui – c’est un niveau de fandom très poussé, j’avoue ! S’il avait fait beau et/ou sec, nous serions certainement passées à côté, mais il fallait bien s’occuper quand la météo n’était pas au rendez-vous. Alors voilà, nous avons vu le bateau de Tove Jansson et Tuulikki Pietilä au musée maritime de Kotka. Riez, riez.

Je signale cependant que Tove Jansson a consacré une nouvelle à ce bateau, le Victoria, et qu’il apparait dans de nombreux récits. J’espère vraiment qu’un jour mon Berlingo sera exposé dans un musée. Il faudrait que je lui donne un nom, vous pensez ? J’attends vos suggestions en commentaires !

Les lieux liés à Tove Jansson qu’on n’a pas vus

Moomin World à Naantali

Si vous voulez faire l’intégrale des lieux consacrés à l’œuvre de Tove Jansson, il vous faudra passer par le parc Moomin World à Naantali. C’est un petit parc d’attraction dans une ville mignonne et pittoresque à quelques kilomètres de Turku, sur la côte ouest de la Finlande. Si j’en crois les images trouvées sur Google, on peut y voir des décors inspirés des Moomins et croiser des personnes déguisées en créatures des albums de Tove Jansson, ce que je trouve personnellement assez creepy (mon fandom a ses limites tout de même). Du coup, on s’est épargné ça, mais j’imagine que l’expérience peut être marrante si vous êtes dans le bon mood (c’est-à-dire bourré.e ou avec des enfants).

Klovharun, l’île aux trésors

C’est probablement le Graal de cette quête : l’île où Tove Jansson et Tuulikki Pietilä ont passé ensemble vingt-six étés. Voulant prendre de la distance avec la très présente famille Jansson, les deux femmes font construire en 1964-65 une maison d’une seule pièce sur un ilot rocheux. La maison devient vite un atelier destiné au travail – l’écriture, la lecture, le dessin, la gravure – Tove et Tuulikki préférant dormir sous une tente installée dehors. Toutes les photos et vidéos prises à Klovharun ont créé un mythe, un genre d’utopie créative et amoureuse au grand air, où l’on danse avec des chats et nage avec des couronnes de fleurs sur la tête. Des images dont on a grandement besoin.

Avançant en âge, commençant à craindre la mer, Jansson et Pietilä décident de quitter l’île au début des années 1990. Avant de partir, elles s’assurent que la maison restera aux mains de la communauté locale. L’île est encore en l’état, la maison entretenue et intacte, témoignant de la vie quotidienne des deux artistes. Elle est ouverte au public une semaine par an, fin juillet. Si vous venez avec votre propre bateau, l’accès est gratuit. Sinon, il vous faudra vous acquitter de 75€ pour la traversée et la visite, si vous avez la chance d’avoir un créneau.

Nous étions en Finlande à cette période, mais le prix nous a dissuadées, ça et le fait qu’on ne pouvait pas amener Vita. J’aurais pu y aller seule, mais cela m’aurait semblé aller complètement à l’encontre de l’esprit des histoires de Tove Jansson : dans les Moomins, on vit les aventures toustes ensemble.

Art Marina Gallery à Pellinki. Klovharun est quelque part au loin.

En réalité, je n’ai pas tellement de regrets. J’aime que Klovharun reste un rêve, un rêve que je peux feuilleter dans le superbe livre « Notes from an island », avec des textes de Tove et des gravures de Tuulikki sur leur vie dans l’île.

Je le feuillette en me disant qu’il y aura peut-être une prochaine fois, des prochaines fois.


3 réflexions sur “En Finlande sur les traces de Tove Jansson

      1. mon voyage date de 2015 et j’y étais allée avec des amis, on mode yolo quoi ! Mais avec ce voyage et un autre, y’a plein de trucs que j’ai loupé car je ne me renseignais pas avant et mais depuis, j’ai changé de stratégie ! 😄

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