Instantanés d’un roadtrip en Finlande

L’été dernier, j’avais envie de lumières toujours surprenantes, de cafés cosy et d’une grande dose de nature. J’avais envie de partager mon amour des pays nordiques avec Hélène, qui ne les connaissait pas encore (elle a été servie). Dans la foulée de mon voyage en Suède en train l’automne précédent, nous avons donc passé trois semaines dans le sud de la Finlande, en mode roadtrip en Berlingo aménagé.

Avec comme fil rouge les lieux chers à l’artiste Tove Jansson, la créatrice des célèbres Moomins, nous avons découvert des plages secrètes, nous avons arpenté des villes où il fait bon chiller et nous avons campé dans moult forêts de l’ère glaciaire. Cela faisait depuis 2017 et notre Hemingway tour que nous n’avions pas fait un voyage aussi roots – clairement on ne le ferait pas chaque année – mais c’était vraiment génial (dit-elle depuis son canapé, oubliant les nuits humides dans le Berlingo).

Dans cet article, je vous raconte notre itinéraire et quelques instantanés de nos spots préférés entre Turku, Tampere et Kotka. En fin d’article, je vous donne aussi des conseils pratiques si vous voulez vous aussi partir en roadtrip en Finlande.

Bonne lecture (et faites-vous un petit kahvi, euh un café, car c’est un long article) !

De Paris à Turku

Et tout d’abord, crevons l’abcès : oui, je me sens coupable d’avoir fait tous ces kilomètres en voiture. Nous avons fait ce choix parce qu’il reste le plus économique, puisque nous pouvons dormir et cuisiner dans le Berlingo grâce aux aménagements de camping que nous y avons fait installer. En termes de budget, cela représente une économie non négligeable. Sur un mois, nous avons passé 20 nuits en bivouac (soit 20 nuits gratuites), 4 nuits au camping (soit un budget limité) et 5 nuits à l’hôtel. Et puis je l’avoue, j’aime la liberté que nous donne cette façon de voyager.

Itinéraires de la France à la Suède

Pour aller de Paris à la Finlande, nous avons traversé la Belgique, l’Allemagne, le Danemark et la Suède, puis fait la traversée de Stockholm à Turku en ferry. Comme je suis la seule conductrice, nous avons pris notre temps : nous avons effectué ces trajets en 4 jours environ à l’aller comme au retour, avec à chaque fois deux nuits en Allemagne, une nuit au Danemark et une nuit en Suède.

Une fois passée la France, il n’y a plus de péage dans aucun des pays que nous avons traversés. Par contre, entre l’Allemagne et le Danemark, on doit forcément payer à un moment pour passer un pont et/ou prendre un ferry. L’option la plus rapide est de prendre le ferry entre l’Allemagne et le Danemark puis le pont de l’Øresund entre le Danemark et la Suède – mais c’est aussi l’option la plus chère.

Comme nous avions le temps, nous avons fait le trajet par la route entre l’Allemagne et le Danemark, ce qui représente une centaine de kilomètres supplémentaires. Il y a un pont payant à un moment entre deux îles du Danemark, mais il coûte moins cher que le ferry Puttgarden-Rødby. Ensuite, nous avons pris le ferry entre Elseneur et Helsinborg plutôt que le pont de l’Øresund, à nouveau moins cher et qui nous faisait rattraper quelques kilomètres.

Il existe aussi un ferry entre le nord de l’Allemagne (Travemünde) et Helsinki, qui met une trentaine d’heures à arriver à bon port. Une option certainement intéressante, mais à nouveau très chère. (Ce sera pour une prochaine fois peut-être !)

A Stockholm, nous avons embarqué au petit matin depuis le quai à Södermalm, là où je me baladais l’automne précédent. Le trajet jusqu’à Turku met une journée ou une nuit. C’est là où le voyage commence vraiment, dans ce traveling avant interminable sur des constellations d’îles dont on ne peut imaginer le nombre, dans un mélange de suédois et de finnois (les deux langues sont parlées en Finlande) et dans les mélodies du karaoké.

Une halte danoise

Nous n’avons rien visité en Allemagne et en Suède, mais nous nous sommes un peu baladées au nord de Copenhague pour deux étapes très agréables. A l’aller, une chambre cosy nous attendait dans la petite maison de vacances d’un ami, chez qui j’étais déjà allée à Copenhague en 2019 (escapade sur laquelle un article traine depuis tout ce temps…). C’était tout doux de passer une soirée avec lui, et de se laisser dorloter. Vita a été la première à squatter les oreillers tout propres de la chambre et à guigner les boulettes de poisson préparées maison (sans succès).

Au retour, nous n’avons pas été au fameux musée Louisiana, mais nous recommandons chaudement les douches de la capitainerie qui est juste derrière. J’étais malade et vraiment fatiguée de conduire, et j’ai béni cet endroit trouvé complètement par hasard. Hélène s’est baignée depuis l’un des nombreux pontons qui bordent le littoral à cet endroit, avec la Suède juste en face, et c’était comme un petit adieu au Nord.

Le lendemain, nous avons visité la maison de Karen Blixen, autrice danoise connue pour les mémoires de sa vie en Afrique de l’Est et pour ses contes et nouvelles, dont Le Festin de Babette. J’avais lu La Ferme africaine il y a quelques années (ayant été biberonnée à Robert Redford et Meryl Streep dans Out of Africa, l’adaptation vraiment sirupeuse qui en a été faite dans les années 1980). La maison où Blixen a vécu pendant son enfance et pendant une grande partie de sa vie d’adulte abrite encore du mobilier d’époque. On peut ainsi voir son bureau, sa cuisine, sa chambre, tandis que des panneaux retracent sa vie pour le moins romanesque. C’était une bonne pause matrimoine, et le jardin (gratuit) vaut aussi le détour.

Turku et ses environs

Plutôt qu’un guide détaillé qui serait interminable, voici quelques instantanés de ces trois semaines en Finlande : des surprises, des ralentis, des galères, des sensations, autant de moments qui, quelques mois après, me reviennent avec clarté comme ayant constitué l’essence de ce voyage, même s’il ne s’agit pas toujours (loin de là, en fait) de choses très spectaculaires.

C’est par Turku que nous sommes arrivées et reparties. C’est là que notre immersion finlandaise a donc commencé, dans les journées sans fin de juillet, dans un soleil oblique et omniprésent à peine entrecoupé de quelques averses. Nous avons adoré cette région côtière, alternant entre des petites villes mignonnes aux maisons de bois et des spots de camping au creux de la nature.

Sammallahdenmäki

J’ai envie de commencer par l’un des endroits que j’ai préférés entre tous : la forêt qui abrite la nécropole de l’âge de bronze de Sammallahdenmäki. (Oui, une nécropole, on ne se refait pas). Nous sommes à une vingtaine de kilomètres de la mer, dans un endroit qui fut autrefois la mer. Est-ce pour cela que les lichens ressemblent à des coraux sous-marins ? Je n’en ai aucune idée.

Toujours est-il que la forêt et le site de Sammallahdenmäki regorgent autant d’une mémoire lointaine que d’une vie animale qui bruisse et qui palpite. Croiser un lièvre sur un sentier, éviter une grenouille en se levant la nuit, tendre l’oreille aux oiseaux… Des rencontres aussi inoubliables que les tumulus intrigants qui se dressent aujourd’hui encore entre les pins, les bouleaux et les myrtilliers.

Nous y avons passé deux nuits, nichées dans un calme épais. J’ai bien dormi là, me sentant protégée par les esprits des lieux alors même que les nuits étaient si courtes qu’on ne voyait jamais l’obscurité et que je perdais la notion du temps.

Rauma

La – terrible – contrepartie fixée par Hélène pour un mois d’itinérance à travers l’Europe du Nord était de s’arrêter dans les salons de thé les plus mignons que nous croisions. Vous saurez désormais qu’Hélène a une passion pour les boissons chaudes, en particulier pour le café, et cela tombe bien, car nous étions dans le pays qui consomme le plus de café en Europe (le saviez-vous ??). Comme dans d’autres pays nordiques, on ne plaisante pas avec l’art de la pause-café en Finlande. Dans la moindre cafétéria de bord de route, vous trouverez souvent deux thermos de café filtre à disposition, avec deux types de cafés différents (un fort et un plus doux).

A Rauma, dans le centre-ville en carton-pâte qu’on dirait sorti d’un décor de western (mais classé à l’UNESCO), c’est sur la jolie terrasse du Kontio Café que nous trouvons notre bonheur ce jour-là – avant de profiter des douches gratuites de la piscine municipale.

Naantali

Autre ville de carton-pâte Unescoïsée, Naantali abrite aussi un parc d’attraction dédié à l’univers des Moomins. Nous nous sommes épargné ça, mais avons trouvé un salon de thé hautement kitsch, le Café Antonius, où les munkki (= beignet, un mot essentiel à noter dans votre lexique de voyage si vous voulez mon avis) étaient exquis. Le cimetière est très pratique pour refaire le plein d’eau, si besoin.

Pour nous, Naantali et ses environs restent surtout synonymes de plages et de criques sans nom trouvées sur Park4night, des endroits idylliques où se poser au calme, se baigner, lire, écrire, jouer au Scrabble. Se reposer. Etre dehors. Prendre le temps puisque la nuit n’arrive jamais. Se rouler dans les aiguilles de pins, ajoute Vita. Vivre l’été, le sentir vibrer autour de nous.

Turku

Turku, là où la boucle commence et termine. Turku sous le soleil de juillet et la pluie d’août, Turku de son coquet centre-ville au lavomatic d’un supermarché de banlieue. Une nuit dans un parking suburbain au bord de l’eau où les habitant.es se baignent des premières heures du matin aux dernières heures du soir, même sous la pluie. Un immense cimetière où chercher la tombe de Tuulikki Pietilä, artiste connue pour avoir été la compagne de Tove Jansson, mais méconnue pour son propre travail (et l’une de mes quêtes du moment).

A Turku, la flânerie le long de la rivière Aura s’impose, ainsi qu’une pause au Café Art, mais c’est d’une soirée au fast-food d’une immense station-service que je me souviens – refuge ultime pour ne pas manger sous la pluie battante.

Au camping de Ruissalo, où nous passons notre première et notre dernière nuit en Finlande, les lièvres passent saluer les campeureuses de bon matin. Les deux fois, on partage la cuisine commune avec des groupes de Français.es en colo. L’amusement, toujours, d’avoir fait autant de kilomètres pour entendre parler sa propre langue.

Tampere et ses environs

A Tampere, j’ai rendez-vous avec deux de mes artistes préférées : Tove Jansson et Nancy Holt. Cet endroit est comme un épicentre de mes passions.

Devant le Moomin Museum, Hélène me prend en photo avec la petite statue du fameux troll au ventre rebondi. Puis elle m’attend dans le parc avec Vita, qui ne peut pas rentrer dans le musée – ce qui est proprement scandaleux vu qu’elle ressemble vraiment au petit chien dont le nom est Sorry-oo dans la version anglaise des Moomins (il a plusieurs traductions en français).

« Tu prends ton temps, tu profites », me dit Hélène. J’obtempère, savourant les vignettes originales dessinées à l’encre par Tove Jansson, petits chefs d’œuvre de minutie et de tendresse aux ambiances tantôt estivales et luxuriantes, tantôt inquiétantes et nocturnes.

Le deuxième rendez-vous est en plein air, à Pinsiö très exactement, dans une ancienne carrière de sable où l’artiste américaine Nancy Holt a été invitée à créer une œuvre de land art à la fin des années 1980. Nancy Holt, rappelez-vous ! C’est une exposition consacrée à cette artiste qui avait motivé mon voyage jusqu’à Umeå l’automne dernier. L’installation près de Tampere est l’une des deux seules œuvres in situ que l’on peut voir d’elle de ce côté de l’Atlantique.

Vita, saisissant bien la solennité du moment, en profite pour faire ses besoins au pied des monticules et des tunnels de béton qui constituent l’œuvre, intitulée Up and under. Quant à moi, j’en fais le tour religieusement, passant de l’intérieur à l’extérieur, photographiant toutes les perspectives tubulaires qui s’ouvrent devant mes yeux. Pénétrant, me laissant pénétrer.

Sur le parking de la plage d’Ylojärvi, une petite ville de la banlieue de Tampere où nous passons deux nuits, Hélène prend le petit-déjeuner en marinière et lunettes de soleil, chic malgré nos serviettes et paréos suspendus aux portières et aux rétroviseurs.

Helsinki

Si vous me dites « Helsinki », voici ce à quoi je pense directement : deux chansons, un anniversaire et des mecs en slip moulant (pas tout à fait notre ligne éditoriale habituelle, j’en conviens).

La première chanson, c’est un hommage. Hélène qui passe « Nothing compares 2U » de Sinéad O’Connor alors que nous attendons que la pluie cesse pour sortir les affaires de la voiture et rejoindre l’appart-hôtel où nous restons pour trois jours. La chanteuse irlandaise vient de mourir. Plus tard, nous entendons à nouveau la chanson qui sort d’un bar karaoké du quartier de Kamppi, entonnée à pleins poumons par une personne vraiment enthousiaste.

Karaoké encore : le soir de l’anniversaire d’Hélène, au Street Pride bar, un bar queer qui se trouve à deux minutes de notre hôtel. Dans l’arrière-salle, l’ambiance s’anime quand le karaoké s’allume, et la reprise de « Summertime sadness » de Lana Del Rey me reste dans la tête des jours durant. Elle rejoint rapidement notre playlist de voyage et la longue liste des mes obsessions (mais quelle meilleure BO pour un roadtrip estival dans un pays nordique, franchement ?).

Quant aux mecs en slip moulant, c’était dans la grande exposition consacrée à Tom of Finland au musée Kiasma. Les dessins et affiches super gays – pectoraux et pénis, bottes et uniformes – s’affichent canaille dans les salles aux volumes futuristes de ce musée d’art contemporain. C’est fun, léger. La culture queer finlandaise, ce vaste éventail qui va des textes plein de finesse (et sans aucune évocation de sexualité) de Fair Play de Tove Jansson aux partouzes entre policiers de Tom of Finland. On aime.

Porvoo et ses environs

Quand on voyage au gré du vent, sans planifier vraiment ses étapes, il arrive qu’on passe plus de temps que ce que l’on pensait dans certains endroits, et moins dans d’autres. Porvoo, petite bourgade de villégiature située à une heure à l’est d’Helsinki, nous attirait pour son archipel, où de nombreux.ses Helsinkien.nes passent une partie de leur été. C’est d’ailleurs ce que Tove Jansson faisait, d’abord avec sa famille, puis avec sa compagne Tuulikki Pietilä, dans une île loin de tout. (Je ferai un autre article sur les lieux liés à Jansson, car tout ne tenait pas ici).

A Porvoo, nous nous sommes d’abord senties bien. Et puis nous avons été malades. Et puis nous avons revu nos plans. Et puis nous sommes parties par ici et repassées par là. Et au final, c’est presque une semaine que nous avons passée à graviter autour de Porvoo – un choix probablement surprenant, mais que nous ne regrettons pas, si l’on excepte le passage aux urgences de l’hôpital. (Je vous rassure, tout s’est bien fini.)

Après trois jours à Helsinki, retrouver un nouveau bout du monde sous les sapins et au bord de l’eau. Revoir les lièvres, cueillir des framboises, dessiner et lire sur la plage. Se baigner. Chavirer devant les levers de lune crémeux. Et soudain, quelque part entre juillet et août, Hélène se sent nauséeuse. Elle s’installe pour passer la nuit dans la cabane qui sert de vestiaire (plus spacieuse que le Berlingo), et fait l’aller-retour toutes les heures pour vomir dans les toilettes sèches.

Etre malade quand on fait du camping dans une voiture et que le temps commence à se gâter, c’est moche. Sur la route de la chambre d’hôtes la plus proche, Hélène continue à se vider, et l’hôpital se trouve juste sur notre chemin. La consultation (gratuite) dure cinq minutes : la médecin prescrit du repos, du paracétamol, et on verra demain. La chambre réservée en urgence sur Booking n’étant disponible qu’à 15 heures, nous trainons à la cafétéria de l’hôpital. Ce n’est pas si absurde, finalement : le café est correct et nous sommes au chaud, alors que des trombes d’eau s’abattent sur le toit vitré de l’atrium.

Vingt-quatre heures de repos dans un joli gîte en bois sur la petite île de Ribacka requinquent Hélène, pendant que Vita et moi explorons les forêts humides des alentours, trottant entre des blocs erratiques et des souches moisies. Je peste contre Tove Jansson, qui ne mentionne jamais les hordes des moustiques dans ses livres.

Les jours suivants, nous cherchons à Porvoo les lieux les plus réconfortants possible. A la Art Factory, le lounas (déjeuner buffet très prisé des Finlandais.es) est bon, pas cher, et c’est dog friendly. Au musée municipal, on découvre du design local et on apprend des tas de choses sur les différentes phases des glaciations. Au salon de thé Helmi, on recharge les batteries glycémiques. Au Porvoo Hostel, on passe une autre nuit au sec dans un lieu pour le moins insolite – une ancienne maternité.

Kotka

Même si Hélène a été tellement vaillante (à sa place, j’aurais râlé sans fin contre la personne qui m’aurait embarquée dans cette aventure), elle a mis du temps à récupérer et nous avons donc adapté notre rythme de voyage. De Porvoo, nous pensions aller plus à l’est vers la région dite des lacs, mais nous avons revu nos plans. Nous gardons la direction et modifions le point d’arrivée. C’est comme ça que nous nous retrouvons à Kotka, à 70 kilomètres de la Russie. Il faut dire que depuis Turku, les panneaux indiquant Saint-Petersbourg font drifter mon imagination vers d’autres horizons. Plus on se rapproche de la frontière, plus on voit de signalétique en alphabet cyrillique.

Le centre de Kotka ressemble à Bobigny, mais la ville est fière de ses parcs, peut-on lire un peu partout. Un immense musée maritime accueille plusieurs espaces d’exposition, et notamment un musée régional très bien fait et une cafétéria tout à fait honnête.

Si le temps le permet – et enfin, il l’a permis – le chemin côtier de Santalahti, sur l’île de Mussalo, vaut le coup. Entre forêt et mer toujours, dans une lumière qui redevient franche, se laisser éblouir par les reflets du soleil, accueillir le vent et saluer les chevreuils. Et le soir, regarder le crépuscule qui ne finit jamais sur les rapides du fleuve Kymi, les pêcheurs immergés jusqu’à la taille dans les nuages rose saumon.

Epilogue

De Kotka à Paris, le retour est long, et c’est moi qui suis malade – moi, la seule conductrice. Les changements de météo intempestifs ont eu raison de mon enthousiasme, et le dernier soir en Finlande, avant de reprendre le ferry à Turku, je m’écroule d’épuisement. Mon corps gorgé de toute la lumière et du vent, jetlagué comme jamais alors qu’on a changé d’un seul fuseau horaire. Mon esprit plein d’histoires qui restent encore à écrire.  

Partir en roadtrip en véhicule aménagé en Finlande : quelques conseils pratiques

Si vous voyagez en van, en camping-car ou tout autre véhicule aménagé, la Finlande est un pays vraiment idéal : c’est safe, c’est beau, et les infrastructures sont nickel. En plus, comme dans d’autres pays nordiques, il y a un rapport à la nature très détendu et ouvert. Alors qu’en France, on a souvent le réflexe de se demander si on a le droit d’être là, en Finlande la réponse est très généralement : oui.

Ces paysages d’îles, de côtes, de lacs et de forêts regorgent de spots qui combinent un accès privilégié à la nature et la possibilité d’utiliser quelques facilités appréciables. Près de n’importe quel petit parking en bord de plage ou en départ de sentier se trouvent toujours des toilettes, des vestiaires et des espaces pour barbecue (passion griller ses saucisses dans un paysage de rêve).

Pour notre part, nous avons surtout apprécié les toilettes et les abris où manger quand il pleut, par exemple. Tous ces espaces sont gratuits et ouverts en permanence, ils sont entretenus par les services municipaux. Et parfois, on trouve même un sauna moyennant quelques euros – le sauna étant une grande source de joie et de réconfort dans ce pays !

En termes de climat, les journées sont encore bien longues mi-juillet et début août. Un masque de nuit pour les yeux sera donc plus utile qu’une lampe de bivouac. La météo peut toutefois être assez changeante, il faut prévoir des vêtements en conséquence, du look maillot de bain et lunettes de soleil au look Kway et polaire. A certains endroits, nous avons eu beaucoup de moustiques, mais c’était variable, notamment en fonction du vent. Il vaut mieux acheter des produits anti-moustiques sur place, car ceux qu’on trouve en France ne seront sans doute pas très efficaces.

Quoi d’autre ? Pour calculer vos temps de trajet, il faut noter que la vitesse est généralement limitée à 110 km/h (tout comme en Suède). J’ai trouvé ça agréable en fait, et les conducteurices sont globalement plus relax que chez nous.

J’allais oublier d’ajouter un mot sur la Finlande avec un chien, honte à moi ! Vita a été globalement très bien accueillie et souvent câlinée (même si on ne s’acclamait pas « Che bella » quand elle entrait quelque part, contrairement à l’Italie). Toutefois, nous nous sommes heurtées à quelques restrictions, aussi bien sur les plages que dans certains cafés et/ou salons de thé.

Enfin, pour trouver des endroits où passer la nuit, nous sommes toujours fidèles à l’appli Park4night, qui nous a aidées à trouver tous ces petits coins de paradis et ces douches gratuites.

J’espère vous avoir donné envie de découvrir la Finlande à travers ces quelques instantanés. Pour nous, ça a été un vrai coup de cœur, et on espère bien y retourner un de ces jours. Affaire à suivre !


8 réflexions sur “Instantanés d’un roadtrip en Finlande

  1. « Mais quelle meilleure BO pour un roadtrip estival dans un pays nordique, franchement ? »
    *sort toute sa liste de musique finnoise 😀 *

    J’ai beaucoup aimé ce format fait de tranches de vie, où tu distilles l’essence du voyage sans forcément tout raconter par le menu. Les lacs, la forêt nordique, les petits cafés mignons… La Finlande m’appelle encore, j’y crois pour 2024.

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  2. J’aurai bien aimé commenté que je suis une voyageuse comme Hélène, fan de salon de thé et de café. Mais je dois reconnaître que je te ressemble probablement plus, du genre à râler (excessivement) sur la personne qui m’a conduit en vacances pour que je tombe malade ^^’
    Mais il paraît que c’est ce qui crée des souvenirs et tu les racontes très bien.
    D’ailleurs je pense beaucoup à toi avec le thé que j’adore, surtout les jours gris. Y a comme un coup de fin d’été dans le parfum de fruits.

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    1. Ah, je suis contente que le thé te plaise ! J’ai déjà fini le mien, il va donc falloir retourner en Finlande bientôt j’en ai peur 😇
      Et concernant les personnes sur qui râler, malheureusement je me retrouve très souvent à râler contre moi-même, il faut bien l’avouer !! Heureusement qu’Hélène est une compagne de voyage très cool, qui sait s’amuser de ces moments là 😁

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      1. J’essaye d’apprendre à moins râler après moi-même, à être plus indulgente envers mes faux plans (qui n’énervent que moi en général) mais ce n’est pas facile. Surtout quand les autres semble m’excuser si vite ! Que de contradiction envers moi-même.

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    1. Ahlala mais le métal bien sûr !! On avait une chanson de Tarja Turunen sur notre playlist, complètement incontournable !! Et en effet il y a des gens avec des bons looks de métalleux 🤘 Merci pour ton commentaire 😘

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