Ferrare, sur les traces de Giorgio Bassani

Au mois de février, nous sommes parties quelques jours à Ferrare, en Italie, pour mettre nos pas dans ceux de l’écrivain Giorgio Bassani. Comme nous l’avions fait avec L’Adieu aux armes d’Hemingway il y a quelques années, nous avons pris pour guide un roman : Le jardin des Finzi-Contini. A l’époque de notre voyage sur les traces du livre d’Hemingway, nous étions parties en van, avec notre vieille Ruby, et ces aventures avaient été plutôt roots ! Cette fois, nous sommes parties en train, avons dormi dans un bel hôtel avec notre petit chien mignon, bref, de vraies vacances d’aventurières de la quarantaine !

Les voyageureuses passent généralement un jour ou deux à Ferrare, entre Bologne et Ravenne par exemple, et ne s’y attardent pas. Nous y avons passé quatre jours sans jamais nous ennuyer, en nous laissant porter tantôt par les traces du roman, tantôt par le patrimoine extrêmement riche de la ville. Si vous passez en Emilie-Romagne, ne manquez de vous y arrêter et de savourer son atmosphère douce et élégante, entre ruelles médiévales, architecture de briques et trésors de la Renaissance.

Mais d’abord, présentons notre guide pour ce séjour, l’écrivain Giorgio Bassani. Ce romancier et poète a consacré une partie de son œuvre à la ville de Ferrare, où il a passé toute sa jeunesse. Il décrit particulièrement la période allant de 1938 à 1943, durant laquelle la communauté juive de la ville a été progressivement ostracisée suite aux lois raciales (Leggi razziali). Promulguées par les fascistes, ces dernières privent notamment les Juif∙ves de leurs droits fondamentaux à étudier et à participer à la vie publique italienne.

C’est cette époque particulièrement sombre qui est racontée dans Le jardin des Finzi-Contini. Le narrateur tombe amoureux de Micol Finzi-Contini, une jeune femme qui habite un immense domaine en périphérie de Ferrare qui sert de refuge aux jeunes Juif∙ves ayant été exclu∙es de la vie sociale de la ville à cause de leur origine. Ce livre magnifique et bouleversant parle très bien de l’absurdité de cette période durant laquelle la communauté juive de la ville, dont sont issues de nombreuses familles bourgeoises ferraraises, est peu à peu isolée, avant l’issue finale de la déportation.

Ce roman a été adapté au cinéma par Vittorio de Sica en 1970. Je l’ai emprunté par hasard à la bibliothèque parce que la jaquette du DVD m’avait tapé dans l’œil. Nous l’avons regardé par un après-midi de novembre et nous avons été emportées et bouleversées par cette histoire jouée par Dominique Sanda, Lino Capolicchio et Helmut Berger. Nous avons lu ensuite le roman de Bassani. Ferrare, l’ombre de son château et le corso Ercole I d’Este au bout duquel se trouve le jardin des Finzi Contini nous sont restés dans un coin de la tête. Au moment de réfléchir à une destination pour nos vacances en février, l’idée d’aller à Ferrare voir les lieux les plus emblématiques du livre s’est imposée à nous.

Une des premières choses qui nous a marquées à Ferrare, c’est le fait que, même si plus de 80 ans nous séparent du Jardin des Finzi-Contini, nous avons retrouvé des bribes de l’ambiance instillée au fil des pages par Bassani. La ville est belle, bourgeoise et un peu endormie. Au-delà de son petit air propret, le charme agit très rapidement. Les mille petits détails architecturaux qui embellissent les maisons, les discrets palais et les ruelles tortueuses autour de la cathédrale nous ont surprises et enchantées. Laissez-moi vous entrainer dans l’univers de Ferrare et de Giorgio Bassani.

Le corso Ercole I d’Este

Immortalisée par Giosue Carducci et Gabriele D’Annunzio, cette rue de Ferrare est si connue des amoureux de l’art et de la poésie du monde entier que toute description en est superflue. Nous sommes, comme on le sait, exactement au cœur de cette partie nord de la ville qui fut ajoutée sous la Renaissance à l’exigu bourg médiéval. Vaste, droit comme une épée depuis le Château jusqu’au remparts des Anges, bordé sur toute sa longueur par les brunes masses de demeures patriciennes, avec sa lointaine et sublime toile de fond rouge brique, de vert végétal et de ciel, qui semble vraiment vous conduire vers l’infini.

Voici quelques mots de Bassani pour vous accompagner le long de cette avenue qui longe le palais Diamanti. Ce bâtiment à la façade si particulière abrite la Pinacothèque nationale, où nous avons admiré de magnifiques tableaux religieux des époques médiévale et Renaissance. C’est un immense plaisir de déambuler dans les salles presque vides ornées de toutes ces toiles aux couleurs vives et aux motifs souvent étonnants ou étranges. La promenade se poursuit sur les pavés de cette large avenue bordée d’arbres jusqu’au parc Giorgio Bassani. Nous nous perdons dans les petits chemins adjacents qui serpentent autour des remparts et qui longent de minuscules fermes. Nous sommes tout près du centre, mais cette partie de la ville a un air bucolique.

Le parc Giorgio Bassani 

Lorsque l’on parle de Giorgio Bassani, on est forcément un peu déçue de constater que, si la description de Ferrare s’appuie rigoureusement sur la réalité, le fameux jardin des Finzi-Contini est quant à lui une pure invention de l’auteur. Cependant, il est possible d’en retrouver l’esprit en se promenant dans le parc Giorgio Bassani, situé juste au-delà des remparts. Les vastes étendues de gazon, les étangs et les arbres majestueux rappellent le jardin imaginaire du roman.

Près du parc, une petite cafétéria sert un excellent cappuccino, un vrai réconfort après une promenade hivernale (car, s’il a fait beau pendant tout notre séjour, il a fait diablement froid). Ça s’appelle le 381 Bar Ristoro et, de ce que l’on a compris, les personnes qui y travaillent sont en réinsertion sociale.

Les remparts sont aussi un lieu agréable de balade et un motif récurrent du livre de Bassani. Le narrateur les arpente à vélo, et pour notre part nous les avons arpentés à pied, avec Vita qui les a trouvés fort à son goût.

Le Musée national de l’Hébraïsme italien et de la Shoah (MEIS) et l’ancien ghetto

Pour comprendre l’œuvre de Bassani, il nous fallait bien entendu en savoir plus sur l’ancienne communauté juive de Ferrare. Du 12ème au 16ème siècle, la ville a été l’un des plus grands centres du judaïsme européen en raison de la tolérance des ducs d’Este à l’égard de cette communauté. A la mort du dernier duc d’Este, la papauté oblige les Juif∙ves de la ville à vivre dans un ghetto constitué d’à peine quelques rues (via Mazzini, via Vignatagliata) près de la cathédrale. Les Juif∙ves sont libéré∙es du ghetto en 1859 et peuvent alors s’intégrer pleinement à la vie sociale ferraraise jusqu’aux lois de 1938. La communauté est ensuite massivement déportée à partir de 1943, et ne compte plus qu’un très modeste nombre de personnes aujourd’hui.

Nous avons visité le Musée national de l’Hébraïsme italien et de la Shoah, mais je ne le recommande pas spécialement. Même si la scénographie est intéressante, on y voit très peu de pièces patrimoniales, et surtout, le musée n’est pas terminé. Il manque en effet la moitié du parcours et personne ne semble savoir quand il sera achevé. C’est un peu triste de penser que ce patrimoine semble actuellement ignoré, sachant qu’il était prévu que ce musée soit le grand musée de référence en Italie sur ces questions. Vu ce qui se passe en Italie en ce moment, cela ne risque malheureusement pas de s’arranger.

Les rues de l’ancien ghetto

Ferrare est une petite ville et il est facile de s’y repérer. Les rues principales s’étendent autour du château des ducs d’Este et de la cathédrale, qui est entourée d’une très belle place ornée de galeries d’arcades et de colombages. Quelques rues forment l’ancien ghetto juif de la ville. Cela doit être juste une impression, mais je ne peux pas m’empêcher de penser qu’il fait encore plus froid dans ces rues. C’est fou de se dire que certaines personnes, du fait de leur religion, étaient cantonnées dans un espace aussi restreint et séparé, juste à côté du reste de la population.

C’est également terrible de penser que l’égalité entre les communautés n’a même pas duré un siècle avant que l’Histoire ne bascule dans l’horreur. Aujourd’hui, la via Mazzini est une rue comme les autres, très agréable avec ses petits cafés et ses élégantes boutiques de vêtements. Au 95, on trouve le bâtiment abritant les différentes synagogues de la ville. Une plaque y est apposée qui commémore le souvenir des personnes qui ont été déportées pendant la guerre. Ce bâtiment est un endroit important dans le roman de Bassani, car c’est là que le narrateur rencontre pour la première fois Micol et Alberto Finzi-Contini. Les célébrations religieuses sont en effet les seuls moments où la famille Finzi-Contini, qui vit recluse dans son immense domaine du corso Ercole I d’Este, se rend en ville.

Lorsque nous nous rencontrions sur le seuil de la porte du Temple, en général à la tombée de la nuit, après l’échange embarrassé de civilités entre nos parents dans la pénombre du porche, nous finissions presque toujours par monter également en groupe l’escalier raide qui menait au second étage, où se trouvait, vaste et bondée de gens de toutes classes, résonnant comme une église de sons d’orgue et de chants… Au second étage, donc, où se trouvait la synagogue italienne. Eh bien nous seuls, Juifs, d’accord, mais grandis dans l’observance d’un même rite, nous pouvions nous rendre vraiment compte de ce que voulait dire avoir son banc de famille à la synagogue italienne.

Le bâtiment est encore utilisé aujourd’hui, mais il a été fortement endommagé par le tremblement de terre de 2012. L’ancien musée de la Communauté juive de Ferrare est fermé et une partie de ses collections a été transférée au MEIS.

Un peu plus loin, au 79 de la via Vignatagliata, se trouve l’ancienne école juive de la ville. Après son exclusion du système éducatif de Bologne, Bassani y a enseigné quelques années, jusqu’à son arrestation en 1943. Le bâtiment est fermé et semble abandonné aujourd’hui. Il en exsude une certaine tristesse.

La bibliothèque Ariostea 

Il y a toujours un moment dans nos voyages où nous atterrissons dans une bibliothèque. Est-ce que vous faites ça aussi ? A Ferrare, nous sommes entrées presque par hasard dans cette bibliothèque universitaire qui conserve les archives du poète l’Arioste, autre écrivain lié à la ville puisqu’il y est mort en 1533. Son mausolée se trouve d’ailleurs au cœur du bâtiment. Peut-on imaginer meilleur endroit pour abriter la tombe d’un écrivain qu’une bibliothèque ? Je ne crois pas.

Cet endroit représente ce qui fait à mes yeux le charme de l’Italie : de superbes fresques Renaissance et de majestueux escaliers en marbre qui côtoient des étagères modernes et parmi lesquelles des étudiants travaillent comme si de rien n’était. Le fait d’être entouré d’autant de beauté doit rendre à la fois presque indifférent, mais doit aussi apporter une incroyable sérénité.

La bibliothèque Ariostea est le lieu où se déroule une des anecdotes les plus tristes du récit de Bassani : « C’était, pour moi, une seconde maison ; où tout le monde, surtout depuis que je m’étais inscrit à la Faculté de lettres, m’avait toujours comblé de gentillesse. » Cependant, le narrateur en est brutalement chassé au moment des lois raciales. Cela montre l’escalade progressive des humiliations que subit la communauté juive, où les individus sont peu à peu exclus de la vie publique ferraraise et de tous les lieux qui leur sont familiers.

La maison des Bassani 

Sur le chemin de la bibliothèque Ariostea, nous nous arrêtons au 1 via Cisterna del Follo pour voir la façade de la maison familiale des Bassani. Elle est habitée aujourd’hui par une autre famille, mais une petite plaque signale l’ancienne présence des Bassani. Dans le roman, cette maison accueille l’ensemble de la famille pour Pessa’h.

Ce ne fut pas un repas joyeux. Au centre de la table, la corbeille contenait en même temps que les « bouchées » rituelles la terrine de l’haroset, les pieds d’herbe amère, le pain azyme et l’œuf dur qui m’était réservé à moi l’ainé.

La famille vit entre la stupéfaction et la tristesse d’avoir été bannie de la vie publique de la ville malgré une intégration très ancienne, et l’espoir que cela s’arrange. Pourtant, le narrateur pressent que la situation va très bientôt empirer.

Le cimetière juif

Ce pèlerinage au cimetière a été le moment le plus émouvant du voyage. Nous nous sommes rendues via delle Vigne lors d’une matinée aussi glaciale qu’ensoleillée. L’endroit est vaste et semble complètement hors du monde et du temps. La communauté juive de Ferrare étant aujourd’hui très réduite, le cimetière n’est presque que fréquenté par les touristes.

Nous marchons entre les tombes, dont la plupart sont assez anciennes, parfois recouvertes de mousse ou de prunes gelées. Certaines tombes rappellent l’histoire plus récente. Plusieurs milliers de personnes de la communauté juive ferraraise sont mortes en déportation pendant la Seconde Guerre mondiale. Cette visite est aussi triste que nécessaire pour que jamais la mémoire de ce qui s’est passé ne s’efface. Nous nous enfonçons un peu pour saluer la mémoire de Giorgio Bassani, qui a été enterré ici en 2000 bien qu’il ait passé la plus grande partie de sa vie à Rome.

Le mausolée des Finzi-Contini n’existe pas dans la réalité. Bien que certaines sépultures familiales soient imposantes, elles sont loin d’égaler la description que Bassani en fait dans les toutes premières phrases de son roman :

La tombe était grande, massive, vraiment imposante : une sorte de temple vaguement antique et vaguement oriental, comme on en voyait dans les décors d’Aïda et de Nabuchodonosor en vogue il y a quelques années encore sur nos scènes lyriques.

Chacun des lieux que nous avons visités semblait garder en lui une petite part du roman de Bassani, comme si la ville, à travers ses cafés et ses ruelles, rendait hommage à l’écrivain qui l’avait rendu célèbre. Marcher au fil des rues le livre en poche a suscité plein de réflexions. Comment, en l’espace d’à peine dix ans, peut-on effacer des siècles d’histoire ? A quoi cela sert-il à la famille Bassani de s’être intégrée à la bourgeoisie de la ville pour en être exclue si facilement ? Finalement, l’isolement des Finzi-Contini décrié au début du roman est surtout une preuve de lucidité devant l’histoire.

Il y a eu des moments mélancoliques durant ce voyage, mais aussi beaucoup d’instants très doux et agréables, des pâtisseries dégustées au café Europa, des cappuccinos savourés sur la place de l’Arioste. Au-delà des lieux reliés à Bassani, nous avons fait quelques autres belles découvertes, et notamment les fresques incroyables datant du 15ème siècle du palais Schifanoia, à voir absolument.

Infos pratiques

Où dormir et manger à Ferrare ?

Nous avons eu le plaisir de séjourner à l’hôtel Princess (la quarantaine, on a dit), un endroit vraiment charmant qui réunissait confort, cadre magnifique, petit-déjeuner généreux et qui était bien sûr dog friendly.

Pour manger, vous trouverez plein de boulangeries où prendre une focaccia pour un pique-nique (dehors ou dans la chambre d’hôtel s’il fait trop froid). Nous recommandons deux restaurants en plein centre-ville pour tester les spécialités locales :

  • Cusina e Butega, pour goûter les raviolis de courge au beurre de sauge ou la fameuse tourte de macaronis, avec un bon verre de vin et une assiette de charcuterie et/ou de fromage en entrée. Les pâtisseries sont également très bonnes.
  • Al Brindisi, une adresse a priori touristique, mais très honnête à cette saison. La déco est sympa, avec des instruments de musique partout, et les plats traditionnels sont bien goûtus (les classiques tagliatelles al ragu ou le salama da sugo, une saucisse aux épices pleine de caractère accompagnée de purée).

Ferrare et l’Emilie Romagne en train

De Paris, nous sommes venues en train et cela se fait plutôt facilement grâce à la Frecciarossa Paris-Milan. Certes, les 7 heures peuvent paraitre un peu longues, mais le prix, le paysage et la facilité d’accès sont de bons arguments ! Depuis Milan, vous pouvez prendre un grand nombre de trains pour découvrir l’Italie du Nord. Nous avons pris un premier train pour Bologne, puis un deuxième pour Ferrare (le Milan-Ferrare ne durait pas plus de 3 heures, correspondance incluse).

Depuis Ferrare, nous avons aussi passé une journée à Ravenne, qui est à moins d’une heure de train, et nous avons terminé notre séjour au bord de la mer à Rimini (Ferrare-Rimini : moins de deux heures, avec une correspondance à Bologne).

Tout se fait très facilement pour prendre les billets, soit sur le site de Trenitalita, soit en gare pour les trains régionaux. Bref, une option à privilégier !

Visiter Ferrare avec un chien

Comme nous l’avions constaté l’été dernier dans le Val d’Aoste, l’Italie est une destination parfaite avec un chien. Vita était tout à fait raccord avec les toutous ferrarais, si ce n’est qu’elle n’avait pas de petit manteau, la pauvre. On a pu entrer avec elle dans des boutiques et des cafés, et elle s’est habituée à ce qu’on lui dise « Bellissima » dès qu’elle entrait quelque part. Elle a beaucoup aimé l’hôtel Princess également, étant elle-même une vraie petite princesse.

Voilà pour ces quelques jours à Ferrare sur les traces de Giorgio Bassani. L’Italie se prête parfaitement à ce genre de voyage. Ferrare restera pour nous comme une bulle de douceur dans la grisaille de février. Et vous, vous connaissez l’Emilie-Romagne ? On s’est dit qu’on y retournerait bien, en tout cas…


10 réflexions sur “Ferrare, sur les traces de Giorgio Bassani

  1. Ton compte rendu donne une impression de grande nostalgie, sans doute teintée de l’atmosphère hivernale et du roman. Je ne connais pas ce roman mais il doit être très émouvant pour décider d’en faire tout un voyage. Et comme d’habitude, bibliothèques, cimetières et destination amie des chiens, je suis fan !

    J’aime

    1. Merci Audrey, c’est Hélène qui est à l’initiative de ce voyage (et qui a écrit cet article), et j’étais vraiment heureuse de me laisser entrainer. Le livre est vraiment beau, et ça nous a donné l’occasion de passer du temps dans une ville où on n’aurait sans doute pas été autrement. Et ce cimetière dans la lumière hivernale était très spécial 🖤

      J’aime

  2. Merci, Paule-Elise et Hélène, pour ce beau voyage en Italie et les commentaires fort intéressants. Je connais le film et vos propos incitent à lire le roman. Tout cela me permet un peu d’évasion, après une année 2022 compliquée et un début 2023 qui en suivait le chemin. J’attends le 19 juin pour ma consultation avec la chirurgienne cancérologue. Sinon, je suis retourné au Louvre-Lens qui constitue pour moi une excellente thérapie, sans oublier le travail de mémoire qui est essentiel. Amicalement, je vous embrasse. Philippe.

    J’aime

  3. Je ne connaissais ni l’auteur, ni le roman ni même la ville de Ferrare. Par contre j’adore voyager sur les pas d’une personne ou d’un livre. Cela invite à regarder la ville autrement, parfois en décalage avec les circuits touristiques, car avec un regard vers un univers fait plus de mots ou de souvenirs que d’éléments à photographier.
    Lors de mon passage à Bologne, j’avais prévu de sortir de la ville. Tout le monde m’avait dit que 2 jours suffiraient largement, alors j’avais en tête Rimini (mon amoureux y a des origines lointaines) et Ravennes. Mais nous ne sommes pas sortis une seule fois de Bologne, y gagnant même l’envie d’y retourner !

    J’aime

    1. Votre périple à Bologne m’a bien donné envie aussi ! C’est sûr que sans le livre de Bassani on aurait sûrement privilégié une autre destination, et c’est tout l’intérêt de ce genre de voyage. Ça crée aussi un lien spécial avec la ville, comme un arrière plan imaginaire. Je recommande fortement Ravenne pour un prochain séjour. En février, on a pu voir les fameuses mosaïques dans d’excellentes conditions !

      J’aime

Laisser un commentaire