Roadtrip dans les Alpes, entre France et Italie

L’été dernier, nous avons passé un mois dans les Alpes, côté français et côté italien. Profitant d’avoir un Berlingo pas trop vieux – et non plus notre vieux van qui peinait tant dans les montées et nous faisait quelques frayeurs en descente – nous avons passé les cols et les tunnels d’une vallée à l’autre, et découvert trois régions somptueuses : le Queyras, le Val d’Aoste et le Chablais.

Au programme : des randonnées avec vue sur le Mont-Blanc, des ruines romaines et médiévales, des pique-niques en bord de lac et une bonne dose de dolce vita bien sûr.

J’aurais pu séparer chacune de ces destinations, mais je préfère vous donner un aperçu global de notre roadtrip et de l’ambiance de ce beau voyage, en espérant que cela vous donnera des idées d’itinéraires pour vous balader dans ces montagnes. Nous avons pris notre temps, mais vous pouvez bien sûr adapter l’itinéraire selon vos disponibilités et vos envies. C’est faisable en deux semaines, mais je recommanderais plutôt trois semaines histoire de mieux en profiter. Pour chacune de ces trois régions, je vous propose des idées de randonnées et d’activités ainsi que des bonnes adresses allant du camping à l’hôtel de princesses !

A partir de Grenoble, le paysage devient époustouflant, une impression qui ne nous quittera pas de tout l’été. La route de Grenoble à Briançon passe par des paysages magnifiques, et longe la fameuse Meije. Nous faisons une première halte à Villar d’Arène pour saluer mon cousin qui habite là et que je vois beaucoup trop peu. Le grand soleil sur la place du village est de bon augure. Je connais un peu La Grave, le village qui sert de base aux expéditions des skieur.ses et alpinistes intrépides. Il y avait l’air d’avoir du monde à cette période de l’année, mais c’est un très joli endroit, n’hésitez pas à vous y arrêter pour faire une petite pause avec vue. Et lorsque vous passerez au col du Lautaret, allez donc dire bonjour de ma part à la femme de mon cousin dans sa jolie boutique D’un Versant à l’autre !

Le Queyras

Lové derrière Briançon tout au creux de la frontière italienne, le Parc naturel régional du Queyras est notre première étape. Nous retrouvons un couple d’amis et leurs trois filles pour une semaine en pleine nature, et nous serons comblées !

Une randonnée dans le Queyras : le col Lacroix

Les itinéraires de randonnée de tous niveaux et de toutes durées sont légion dans ce superbe parc naturel. Après le village d’Abriès, la route finit en cul de sac vers la réserve naturelle de Ristolas et les sommets escarpés du Mont Viso. Vous pourrez profiter à loisir de ces panoramas, à la condition toutefois de ne pas avoir de chien avec vous ! Nous n’avons donc pas pu nous y aventurer… Heureusement, il y a plein d’alternatives non moins sublimes.

Tout notre petit groupe a beaucoup aimé la randonnée vers le col Lacroix, y compris les filles âgées de 10 à 15 ans et notre petite chienne de 11 ans. C’est une boucle de 8,5 km et 650 mètres de D+ qui nous fait monter d’abord un peu raide dans la forêt puis plus doucement dans un vallon dégagé, jusqu’au col Lacroix, situé à 2300 mètres d’altitude. Cet itinéraire était très emprunté dans le passé pour circuler entre la France et l’Italie. Le col est situé pile sur la frontière, en fait. Certain.es randonneur.ses continuent d’ailleurs le chemin pour aller manger des pâtes au village italien qui est en contrebas. Pour notre part, nous avons fait demi-tour et pique-niqué les pieds au frais dans le ruisseau qui longe le sentier, avant de nous hâter pour retourner aux voitures avant l’orage !

Retrouvez ici la fiche technique de la randonnée du col Lacroix sur Visorando.

Une activité à faire dans le Queyras : étirements et méditation dans les alpages

En arrivant sur place, nous avons découvert que l’office du tourisme du Queyras propose de nombreuses activités en été. Selon les intérêts des un.es et des autres, nous en avons testé plusieurs, et j’ai été très séduite par une session d’étirements et de méditation dans les alpages à Molines-en-Queyras avec Elaine de Quintesens Nature. Comme je fais du yoga régulièrement, je n’étais pas dépaysée par les exercices proposés, mais je n’avais jamais eu l’occasion de pratiquer dans un tel environnement ! C’est évident que le cadre augmente considérablement l’effet relaxant. Je recommande donc complètement. (Budget : 15 €/personne).

Hélène, avec notre amie et les trois filles, ont aussi essayé la cani-randonnée avec Azak Mushing (pendant que notre ami et moi sommes restés tenir compagnie à Vita – deux teams, deux ambiances) et elles ont adoré. L’équipe est très sympa et les chiens sont bien traités et en forme (je ne suis pas toujours fan des activités où les animaux sont plus ou moins exploités, mais celle-ci est un bon choix apparemment).

Découvrir les jolis villages du Queyras

Dans cette nature encore très préservée se trouvent également plein de jolis petits villages à explorer le temps de se rassasier ou de ravitailler avant ou après une rando. Nous étions basés près d’Aiguilles, un petit bourg aux couleurs du sud, avec des maisons traditionnelles aux lourdes charpentes en bois. Un peu plus loin, le village d’Abriès est le point de départ de plusieurs balades et un bon endroit où manger une crêpe en redescendant. Mais le village le plus typique est probablement Saint-Véran, situé à plus de 2000 mètres d’altitude. Il parait que le ciel y est particulièrement pur, d’ailleurs vous y trouverez un centre d’interprétation dédié au soleil, rien que ça !

Où faire du camping dans le Queyras ?

Nous recommandons sans hésiter le camping Le Gouret, près d’Aiguilles, où nous sommes restées une petite semaine. C’est un très grand camping dans les mélèzes, et même s’il y a du monde en saison, nous avons apprécié que les emplacements ne soient pas délimités. Il y a une ambiance vraiment relax, très nature, et les équipements sont nickels. A 1450 mètres d’altitude, on ne risque pas d’avoir trop chaud, et il y a beaucoup d’ombre de toute façon.

Le petit plus qui fait plaisir : le café-restaurant du camping, ouvert toute la journée, où il est difficile de ne pas craquer pour une glace artisanale en rentrant de rando, pour un vrai bon café le matin, ou pour un gros diner raclette pour clôturer le séjour ! (Oui, de la raclette en plein été, ça s’appelle des vacances en style alpin).

Budget : moins de 20 € par nuit pour un emplacement, deux personnes et un chien.

En bref, nous avons adoré cette semaine dans le Queyras. Comparées à nos destinations estivales précédentes (l’Auvergne ou le Doubs, par exemple), les Alpes sont indubitablement plus fréquentées, mais le Queyras nous a semblé relativement préservé du tourisme de masse. Il séduira vraiment les amateurices de pleine nature.

Le Val d’Aoste

Depuis le Queyras, nous reprenons la route vers Briançon puis bifurquons vers l’Italie par le col de Montgenèvre. Je double prudemment les cyclistes qui se lancent courageusement à l’assaut du col. Arrivées à Claviere, juste de l’autre côté de la frontière, nous nous arrêtons pour juste savourer le bonheur d’être en Italie. Je ne sais pas si ça vous le fait aussi, mais on trouve qu’il y a toujours une sensation particulière qui nous envahit dès qu’on met un pied dans ce pays. C’est le bon moment pour un espresso serré et un pique-nique à base de focaccia et de mortadelle (le premier d’une longue série !).

Pour rejoindre le Val d’Aoste, il faut passer par Turin, et nous en avons profité pour faire une halte de deux jours dans cette ville que nous ne connaissions pas. Avec les montagnes jamais très loin au bout de ses avenues, Turin est une ville qui a l’air très agréable, mais il faisait vraiment chaud quand nous y étions, et nous étions plutôt en mode nature qu’en mode ville. Il faudra sans doute revenir une prochaine fois pour mieux la découvrir (en train, par exemple). En tout cas, nous gardons le souvenir d’une journée de flâneries douces très sympa. Et aussi d’un jeune serveur de pizzeria un peu hipster, qui avait un mulet, et qui nous a offert un limoncello parce que j’avais un mulet moi aussi. Faites ce que vous voulez de cette anecdote.

Le Val d’Aoste, bien que très fréquenté en saison, a été un grand coup de cœur pour nous deux, avec son mélange de patrimoine, de nature et de gastronomie. Voici quelques recommandations.

Une randonnée dans le Val d’Aoste : le lac de Chamolé

De la même façon que nous avons renoncé à la zone du Mont Viso dans le Queyras, nous n’avons pas pu aller au parc national du Gran Paradiso, car il est totalement interdit aux chiens. Je rêve d’y aller, mais ce sera pour une autre fois (et oui, j’essaie maintenant de me dire qu’il est toujours possible de revenir dans les endroits qu’on a aimés, et qu’on n’est pas obligées de faire de chaque voyage un marathon – c’est la maturité on dirait).

En fait, depuis le centre d’Aoste, il y a un téléphérique pour la station de Pila, d’où partent de nombreux sentiers de randonnée absolument magnifiques, avec une vue dégagée sur tout le massif du Mont-Blanc. Depuis l’arrivée du téléphérique, nous optons pour la randonnée vers le lac de Chamolé, en passant par le joli ermitage Saint-Grat. La partie allant du téléphérique à Saint-Grat est quasiment plate, et donc assez populaire. En revanche, quand on continue la montée dans la forêt, ça devient plus tranquille. Le sentier est beau, malgré la sécheresse qui a cramé les fleurs en pleine floraison.

Nous montons pendant deux heures environ. Avant d’arriver au lac, le paysage se découvre, le panorama s’ouvre, nous avons hâte de pouvoir nous poser seules au monde pour pique-niquer avec cette superbe vue… Mais quelle n’est pas notre surprise quand, au moment où nous rejoignons le plateau où se trouve le lac, nous découvrons des hordes de visiteur.ses !! Il y a littéralement un groupe d’une centaine de jeunes qui pique-nique là, et plein d’autres groupes plus petits. Quel est donc ce maléfice ? Par où sont montés ces gens ? Nous comprenons alors qu’il y a un télésiège direct depuis l’arrivée du téléphérique pour venir ici.

Une fois passée la déception, nous avons un bon fou rire, et arrivons finalement à trouver facilement un spot à l’écart de la foule, avec une vue superbe et un peu d’ombre. Il faut savoir partager, après tout. Et malgré cette déconvenue, la randonnée au lac de Chamolé a été l’une des plus belles de ce roadtrip dans les Alpes.

Visiter Aoste et ses ruines romaines

Le Val d’Aoste est aussi connu pour ses châteaux qui jalonnent l’accès à la vallée. On les voit depuis la route, imposants, perchés sur des éperons ou surplombant les villages. On peut évidemment les visiter. Nous avons tenté notre chance au château de Fénis, mais le temps d’attente nous a dissuadées (à noter toutefois qu’il est possible de faire la visite avec son chien). Nous ne l’aurons vu que de l’extérieur, tout comme le Château royal de Sarre qui n’était pas très loin de notre camping. Je recommande donc plutôt de faire ces visites hors saison… ou de s’armer de patience !

Cela étant, la ville d’Aoste recèle à elle seule des trésors antiques qui valent vraiment le coup de s’y arrêter une journée ou une demi-journée. Le plus emblématique est le théâtre romain, dont une façade de 22 mètres de haut est encore visible. C’est magique de contempler ce vestige qui se découpe sur les montagnes environnantes, on ne sait pas si c’est le théâtre qui sert de décor aux montagnes ou l’inverse. Accessoirement, c’est très photogénique.

Un billet à 8€ permet de visiter 5 sites antiques à Aoste, parmi lesquels le cryptoportique et le musée archéologique régional (le billet est valable un an). Les sites sont accessibles aux chiens, mais il faudra les porter dans certains endroits ! Plusieurs églises sont également dignes d’intérêt. Et si vous avez la flemme de faire des visites, Aoste se prête très bien à une flânerie tranquille, de placette en placette, à admirer l’architecture régionale, l’arc d’Auguste, la porte Prétorienne et les montagnes tout autour. Vous trouverez sans difficulté un bon gelato ou une petite épicerie de produits locaux pour une halte gourmande.

Où dormir autour d’Aoste ?

Nous avons dormi à deux endroits différents autour d’Aoste, et attention contraste ! Pour fêter les 40 ans d’Hélène, j’avais trouvé un très bel hôtel de charme où nous avons passé deux jours vraiment idylliques… avant de retourner pour quelques jours au camping.

Si vous voulez vous faire plaisir ou marquer une belle occasion, les Plaisirs d’Antan, à Jovençan, sont une excellente option. Les chambres sont situées dans un beau chalet dans la vallée, au milieu des vergers. Il y a un bar et un restaurant traditionnel sur place, ainsi qu’un espace bien-être vraiment chouette. Ce que nous avons aimé, c’est que l’ambiance est sympa et chill, pas du tout guindée ou snob. Le bar est fréquenté par les locaux de retour de rando. Nous avons également testé le menu dégustation au restaurant, et c’était délicieux (et vraiment copieux, et probablement trop carné aussi, mais ce n’est pas tous les jours qu’on fait ça !). Depuis l’hôtel, il y a de jolies balades à faire aux alentours, en longeant les champs de pommiers et de poiriers et en jetant un œil dans les petites chapelles des villages. En bref, c’était une pause enchantée. (Est-ce que vous aussi, vous êtes du genre à offrir à autrui des cadeaux dont vous pouvez profiter ?)

Mais toutes les bonnes choses ont une fin, et nous avons ensuite remonté notre petit campement pour quelques jours au camping Monte Bianco. Je le dis très franchement : c’était tout sauf de la pleine nature, puisque le camping est situé entre une grosse route et la rivière, qui est parfois bruyante selon le débit. C’était toutefois une bonne option pour prolonger notre découverte de ce joli coin. Tout était propre et fonctionnel (même si la radio 24h/24 dans les toilettes m’a perturbée, but why ?). Dans le village de Sarre, juste au-dessus du camping, il y a une toute petite épicerie-boulangerie à côté de l’église. C’est ouvert juste le matin, avec un tout petit stock, mais si vous avez de la chance, les viennoieries sont top !

Budget du camping : environ 28€ par nuit pour deux personnes, un emplacement et un chien.

Après le Queyras, le Val d’Aoste nous a paru moins sauvage, plus fréquenté, mais on comprend tout de suite pourquoi, avec des paysages aussi spectaculaires et une culture aussi riche. J’aimerais beaucoup y retourner hors saison, et c’est notamment de la faute d’Alexandra, alias Itinera magica, et de ses superbes photos du Val d’Aoste en automne !

Le Chablais

Après cette parenthèse italienne, nous retournons côté français. Est-ce que passer par le tunnel du Mont-Blanc un week-end du 15 août était l’idée du siècle ? Probablement pas. Nous attendons notre tour pendant une heure sous un temps menaçant qui nous donne déjà le blues de l’Italie. Mais cela ne va pas durer, rassurez-vous ! Nous nous installons pour une dizaine de jours à Saint-Jean d’Aulps, en plein Chablais, cette partie de la Haute-Savoie où les sommets se laissent glisser en douceur vers le lac Léman. Une région magnifique que l’on connaissait déjà un peu, entre montagnes et lacs, et où on était contentes de retourner.

Une randonnée dans le Chablais : la Pointe de la Gay

Quels sont vos critères pour choisir une rando dans un coin où il y a un choix pléthorique ? La durée ? La distance ? Le dénivelé ? La vue ? Ce jour-là, nous sommes parties avec une seule idée en tête : faire un selfie à la pointe de la Gay, parce que c’était juste impensable de ne pas conquérir un sommet avec un tel nom !

Depuis les hauteurs du village de Seytroux, on monte d’abord dans la forêt, avant de traverser quelques alpages. Ensuite, on passe par deux cols, le col de la Balme puis le col de la Lanche. Sur cette portion, il y a des parties escarpées, mais elles sont bien équipées avec des chaînes pour s’aider. Par contre, il vaut mieux éviter de faire cette rando si le temps est humide ou s’il a plu avant.

Après ça, il reste une petite montée jusqu’à la pointe de la Gay (et oui, ça se mérite), et une fois qu’on arrive là-haut, la vue est absolument incroyable : on a un panorama à 360° sur le lac Léman et tous les sommets environnants, jusqu’au Mont Blanc. En plus, ce n’est pas une rando trop fréquentée, c’était sûrement l’une des plus calmes qu’on ait faites dans la région. Bref, on recommande grandement et gayment !

Le chemin redescend ensuite en faisant une boucle sur l’autre versant, entre forêts et alpages. Il y a aussi quelques parties escarpées pour la descente, mais rien de terrifiant, y compris pour des personnes qui sont facilement sujettes au vertige. Cette rando fait 11,5 km pour 850 mètres de D+. Elle est un peu plus physique que les autres randonnées que nous vous conseillons dans cet article, mais tout à fait accessible quand même ! Il faut juste garder un peu d’énergie pour les passages avec les chaînes.

Retrouvez ici la fiche technique de la randonnée de la Pointe de la Gay.

Un bonus rando dans le Chablais : plusieurs sentiers partent de l’alpage de Bise, tout près de la frontière suisse, dans le Val d’Abondance. On se sent toute petites face aux imposantes Cornettes de Bise, d’immenses parois verticales datant de l’ère glaciaire. Ce site de toute beauté fait partie du Géoparc mondial Unesco du Chablais. On peut également se restaurer ou acheter du fromage dans le hameau. Par contre, c’est très (très) fréquenté.

Découvrir les ruines médiévales de l’abbaye d’Aulps

Juste à la sortie de Saint-Jean d’Aulps, le village où nous étions basées, se trouvent les ruines d’une abbatiale du 11ème siècle, comme un décor de pierres au pied des montagnes embrumées… Un endroit qui séduira les amateurices d’ambiance gothique à coup sûr ! Nous avons beaucoup aimé cette visite, qui permet de se balader librement dans les vestiges de l’abbatiale et dans ses jardins médicinaux et médiévaux. J’avoue que nous avons aussi longuement trainé au centre d’interprétation, bien entendu pour en savoir plus sur la vie des moines, mais aussi et surtout pour éviter de rester au camping sous la pluie ! Et la pause goûter à la tisanerie était tout à fait bienvenue.

Flâner sur les bords du Léman

Ce serait criminel de passer du temps dans le Chablais sans « descendre » saluer le Léman. Après toutes ces routes en zigzags, c’est une agréable sensation de retrouver pour quelques heures un peu de plat et surtout, l’horizon. Nous avons passé une belle après-midi à Thonon, à nous balader dans le joli centre-ville puis à longer le lac, comme en villégiature. Contempler la Suisse de l’autre côté, regarder les voiliers avancer au rythme d’une brise paresseuse, prendre une glace en rêvassant… c’était doux et paisible.

Si vous ne connaissez pas Yvoire, c’est aussi un incontournable de la rive française du Léman, avec le beau clocher à bulbe de son église et ses jolies maisons. C’est très touristique, mais vraiment charmant. Et pour découvrir Evian, je vous laisse aux bons soins d’Audrey, qui propose une balade matrimoine sur les traces d’Anna de Noailles sur son blog Arpenter le chemin. Vous y trouverez d’ailleurs plein d’autres idées de balades en été comme en hiver dans ce Chablais qu’elle connait si bien !

Bonnes adresses dans le Chablais

Où faire du camping ?

Nous avons posé notre petit campement au camping Le Solerey à Saint-Jean d’Aulps. Le camping est en contrebas de la route des Grandes Alpes, et les emplacements sont assez petits et plutôt serrés. J’avoue que les campings au milieu de nulle part avec trois randonneuses et deux retraité.es néerlandais.es m’ont manqué pendant ces vacances. Mais c’est le prix à payer pour profiter par ailleurs d’une nature grandiose, je suppose. En tout cas, ce camping était bien tenu, avec des parties communes tout à fait fonctionnelles. Plusieurs commerces sont accessibles à pied.

Budget : environ 20€ par nuit pour un emplacement, deux adultes et un chien.

Où manger ?

Je vous conseille vraiment d’essayer une ferme auberge en montagne, parce qu’il n’y a pas grand-chose de mieux que de savourer un bon plat local dans un cadre idyllique. Nous sommes allées à la ferme auberge de Fréterolles, au-dessus de Morzine, et c’était génial. Il faut monter 30 minutes depuis le Lac des Mines d’or, juste de quoi ouvrir l’appétit… et de l’appétit, il vous en faudra, pour engloutir votre tartiflette ! Les plats sont simples et savoureux, et les yeux se régalent aussi avec une vue panoramique sur les vaches, les cochons, et les montagnes bien sûr. On aime le petit pot de crème toute fraiche pour accompagner les bougnettes, ces beignets de pommes de terre râpées qui sont un genre de comfort food ultime. Il est possible de retourner au parking par d’autres sentiers de randonnée, ce qui est bienvenu pour la digestion.

A Saint-Jean d’Aulps, nous avons découvert un petit restaurant de burgers, Chez Toto, qui travaille uniquement avec des produits super locaux. C’était excellent, avec un très bon accueil en plus. Les plus audacieux.ses tenteront la fritiflette pour accompagner leur burger.

Enfin, nous avons été étonnées (agréablement) de trouver à Morzine une ambiance complètement anglophone/anglophile. Ça semble vraiment être the place to be pour les touristes britanniques, à tel point qu’il y a un immense rayon de produits importés de Grande-Bretagne au Super U local (des sauces curry, des chips à tous les parfums, des shortbreads et j’en passe). C’est toujours marrant de trouver ce genre d’enclave inattendue en voyage. Si vous voulez vous faire un cappuccino au lait d’avoine dans un cadre super bobo avec des gens trop lookés, le Satellite Coffee vous attend à Morzine !

Le Chablais est un coin qui a énormément de charme, entre ses vallées spectaculaires, sa culture pastorale et gastronomique, et son ouverture vers le Léman et la Suisse. Si certains endroits sont très fréquentés été comme hiver, d’autres restent relativement préservés, même en plein mois d’août. Il y a aussi beaucoup d’activités pour les familles, et notre filleule de 15 ans qui nous a rejoint pour quelques jours à la toute fin des vacances en a bien profité.

Faire de la montagne avec son chien

Notre petite Vita nous a accompagnées pendant tout ce voyage et toutes les adresses que nous citons ici sont évidemment dog friendly. Voyager en montagne avec son chien, cela implique de respecter les interdictions liées à la protection de la faune locale et de la vie pastorale même si cela signifie qu’on ne verra pas certains endroits spectaculaires. On n’est pas chez soi, on ne fait que passer, et comme partout, on essaie de laisser une empreinte limitée – cela s’applique aussi au toutourisme !

Bien sûr, voyager avec son chien implique également de respecter le rythme de son animal. En plein été, il est essentiel de prévoir assez d’eau et de faire des pauses à l’ombre régulièrement. Si l’animal n’est pas en forme une journée, on le laisse se reposer.

Au-delà de ces contraintes, partir en voyage avec son chien est pour nous une réelle source de joie et d’amusement ! Vita a rajeuni pendant ces vacances, elle nous a épatées en rando, on sentait qu’elle aussi en profitait bien. Elle a apprécié – tout comme nous – d’avoir quelques nuits dans du dur pour récupérer et passer parfois une journée dans un bon lit moelleux et propre ! Ce chien a la belle vie, je vous assure.

Elle s’est même fait des copains de vacances. Et oui, voyager en camping avec son chien, c’est aussi des moments de grâce, comme quand un copain de Vita a pissé sur notre tente pour lui montrer son affection… c’était sûrement la plus belle preuve d’amour pour elle, mais un peu moins magique pour nous, vous vous en doutez.

Voilà pour cet itinéraire de roadtrip à travers les Alpes françaises et italiennes. Cette région a largement de quoi s’oxygéner complètement les yeux, la tête, les poumons, les jambes, sans partir trop loin et en gardant un budget raisonnable. N’hésitez pas si vous avez des questions sur le Queyras, le Val d’Aoste ou le Chablais !

Et pour d’autres idées de roadtrip dans les Alpes, je vous conseille cet article collectif auquel j’ai participé sur le blog de Sarah, Vents et Voyages, qui nous emmène sur la Route des Grandes Alpes de Thonon à Menton.


12 réflexions sur “Roadtrip dans les Alpes, entre France et Italie

  1. A deux doigts de réserver dans les Alpes pour cet été ! Bref, un beau programme dans trois coins que je connais peu. Et je ne peux que vous recommander de retourner à Turin, ne serait-ce parce que c’est la ville du chocolat (le bicerin me manque) et de la slow food.

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    1. Mais allez ! Si tu voyages sans voiture, il me semble qu’Aoste est accessible en train… Quant à Turin, on pense déjà à y retourner. Notre hôtel était dans un quartier un peu excentré mais très sympa, et on avait fait de bonnes balades. Il y aura sûrement une prochaine fois !

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  2. Montagnes, fleurs, ruines et bonne bouffe… le bonheur. J’ai bien ri à ta surprise sur les Anglais vers Morzine : de ce que j’ai vu dans les stations de ski du nord des Alpes, c’est très courant d’avoir tout un rayon british avec de la Marmite et de la sauce HP 😀 (des Arcs à Courchevel en passant par la petite Vinzier…).

    Dire que je ne connaissais pas la pointe de la Gay avant que tu en parles l’an dernier (alors que je connais les randos citées sur le panneau sur ta photo). Elle ne doit pas si facile que ça ! Je mènerai mon enquête lors d’un prochain retour en été…

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    1. Je ne suis pas très ski, donc je ne savais pas, et j’étais vraiment surprise de trouver des pubs qui passaient du cricket à la télé !! En été, il semblerait que le VTT soit un gros atout pour les stations comme Morzine. En tout cas j’attends impatiemment ton pèlerinage à la pointe de la Gay 😁🌈

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  3. Très joli road-trip ! Je connais bien le village d’Aiguilles, j’y ai passé plusieurs étés étant enfant ! 😀
    J’étais passée rapidement à Turin, je n’ai vu que des industries, on ne s’y est pas arrêté, et pour Aoste, j’avais trouvé ça mignon mais pas très grand. 🙂

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    1. Ça devait être sympa d’aller à Aiguilles l’été ! Dans le Queyras, je suis allée quelques fois à Ceillac en hiver, c’est très joli aussi. Vraiment un beau coin de montagnes !

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      1. Très sympa, j’ai souvenir de courses de biquettes dans la ville, il fallait attraper une cocarde qui était sur elles ! 🙂
        Plusieurs années après je suis passée à Ceillac, très mignon ! 🙂

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