Berlin, une rétrospective 1991-2019

En 2019, Berlin a commémoré deux anniversaires importants. Le plus médiatique était bien sûr celui des 30 ans de la chute du Mur… un événement dont les gens de notre génération se souviennent très bien. Mais il y a eu aussi le centenaire de la révolution avortée de 1918-1919. Deux temps forts qui nous ont donné l’envie de faire un article un peu particulier en forme de rétrospective.

Pour les enfants des années 1980, en pleine époque des jumelages franco-allemands et des classes européennes sur fond de Mitterrand et Kohl se tenant la main à Douaumont, Berlin a été plus qu’un voyage. Une entrée dans l’Histoire par la grande porte, une expérience vers la réconciliation dont nous n’étions que de très petits atomes.

Nous ne comptons plus les fois où nous sommes allées à Berlin. Nous l’avons vue changer et nous avons changé aussi. Alors voilà une sélection subjective de lieux (souvent marqués d’histoire) et de moments choisis parmi nos voyages à Berlin, de 1991 à 2019. Willkommen, bienvenue, welcome.

NB : On a pioché dans nos photos d’époque pour illustrer l’article, soyez indulgent ! Dans nos recherches, on a trouvé une photo très mignonne d’Hélène à 10 ans…

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Le mur, avril 2019

Le marché aux Puces de la porte de Brandebourg

Hélène, 1991

La chute du mur de Berlin en 1989 est l’un des moments marquants de mon enfance. Un soir, mes parents m’ont appelée pour venir regarder la télévision. J’ai senti qu’il se passait quelque chose d’important, comme, je pense, les gens qui ont assisté aux premiers pas de l’homme sur la Lune. J’étais heureuse sans comprendre vraiment pourquoi. Je sentais que les adultes l’étaient autour de moi et que l’on partageait un grand moment. Je me souviens aussi avoir été très fière le lendemain à l’école parce que l’institutrice nous a demandé si l’on savait ce qui s’était passé la veille. J’étais l’une des seules enfants à avoir eu le droit de rester devant la télévision très tard.

Comme mes parents étaient des gens aventureux, nous sommes partis deux ans après en voiture pour voir Berlin. Je lance une spéciale dédicace à mon frère qui, lorsqu’il était bébé, était capable de dormir dix heures d’affilée en voiture, compressé contre des valises, avec ses sœurs qui se disputent et qui vomissent autour de lui. Bref, nous voici en ex-Allemagne de l’Est, sur la route, à scruter de tous nos yeux cet endroit mystérieux au-delà du Rideau de fer. Pour les campagnards que nous sommes, les champs n’ont rien de particulier, si ce n’est que les tracteurs nous semblent vraiment très vieux.

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Porte de Brandebourg, décembre 2007

Enfin, après deux jours de route, nous arrivons à Berlin et là, c’est le choc. Je me souviens d’une exploration faite avec mon père dans Berlin Est. La ville nous parait vraiment étrange sans que nous arrivions à dire exactement pourquoi. L’architecture ou les gens n’étaient pas si différents par rapport à l’autre côté. Enfin, nous mettons le doigt dessus. A Berlin Est, il n’y a pas encore de panneaux publicitaires. Les murs sont tout gris.

Autre souvenir, nous nous promenons tous ensemble en famille dans l’ancien quartier français et honnêtement ça craint un peu. Ma petite sœur, qui a environ sept ans à l’époque, est perplexe. Elle nous demande pourquoi le sucre en Allemagne est très cher. Mes parents font une drôle de tête et pressent le pas. Avec le recul, je me suis rendu compte que ma petite sœur avait sûrement vu un deal de drogue.

Enfin, mon plus grand souvenir de Berlin, c’est l’immense marché aux puces à côté de la porte de Brandebourg. Nous déambulons autours des étals. Je suis fière de baragouiner le peu d’allemand que j’ai appris durant mon année de sixième. Il y a de tout à vendre, des bricoles, de l’ambre et surtout des uniformes et du matériel militaire russe. Je me souviens que nous avons acheté des médailles et des décorations soviétiques. Je me demande où elles sont aujourd’hui. Je pense à ces soldats qui vendaient ces objets contre quelques marks pour entrer dans le grand rêve capitaliste.

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C’est la seule photo de nos voyages de 1991 et 1992 que nous avons retrouvée ! Hélène à 10 ans aux puces de la porte de Brandebourg.

Alexanderplatz

Paule-Elise, 1992

Je suis en quatrième, et des places se sont désistées pour un voyage des troisièmes à Berlin avec les profs d’histoire. Je suis (déjà) complètement à fond. Ma mère est d’accord pour me laisser partir, mais elle n’a pas les sous, là tout de suite. On passe un coup de fil à mes grands-parents paternels, toujours prêts à donner un coup de pouce, et me voilà inscrite avec ma meilleure copine. Départ en bus, long trajet.

C’est dans ces immeubles que nous étions logés. A chaque fois que je suis repassée à côté, j’ai pris des photos. A gauche, c’est en 2011. A droite, c’est en 2016, l’immeuble a l’air condamné et il y a un énorme graffiti « STOP WARS » sur la façade.

A l’arrivée, le choc culturel : nous sommes logés dans les immenses barres qui longent Alexanderplatz, du côté Berlin Est. A Paris, je vis dans un HLM, mais c’est un joli immeuble en briques. Ces énormes ensembles en plein cœur de la ville me surprennent. C’est donc ça, le communisme ! Et ben c’est moche en tout cas. (Il faut imaginer Alexanderplatz vide, en plein hiver, quand il fait nuit à 15 heures). Mon allemand n’est pas assez bon, loin s’en faut, pour communiquer avec notre hôte, mais heureusement ma copine se débrouille bien mieux. Ma principale préoccupation étant alors la nourriture (ça l’est toujours, en fait), je suis déprimée par la soupe claire et les knödel, ces boulettes de mie de pain insipides. Bref, j’ai 12 ans.

Je prends aussi des photos de la Fernsehturm (la tour de la télévision) d’Alexanderplatz dès que je la vois. Ici un mix de 2007, 2014 et 2019.

Ça me fait sourire de repenser à ce voyage, parce qu’il était totalement « 1916 kilomètres » ! On a visité Check Point Charlie, le musée du Mur, mais aussi le lieu de la conférence de Wannsee, où a été prise la décision d’exterminer les Juifs par la « solution finale », et le camp de concentration de Sachsenhausen. Oui, un programme vraiment réjouissant pour un mois de décembre.

En fait, je me souviens surtout de l’émotion des adultes qui, enfin, pouvaient voir l’Est. Moi je voulais être prof d’histoire (tiens, tiens) et je comprenais en regardant les adultes que l’histoire n’était pas que dans les livres, qu’elle était aussi dans les vies et sur les visages émus qui découvraient un monde si loin, si proche.

Deux films à voir sur Berlin : « Les Ailes du désir » et « Si loin, si proche ! », de Wim Wenders

Ce diptyque de Wim Wenders est composé des « Ailes du désir », réalisé en 1987, et de la suite « Si loin, si proche », réalisé en 1993. L’un avant la chute du mur, l’autre après. J’adore Wenders, même si ses films sont contemplatifs (certains diraient qu’ils sont chiants !). 

Même si vous ne les regardez pas en entier, il y a une atmosphère superbe et de belles vues du Berlin de l’époque. Et puis la scène d’ouverture des « Ailes du désir » est magnifique, lorsque les anges se promènent dans Berlin et qu’ils entendent toutes les pensées des gens… Je pense encore souvent à cette scène quand je prends le métro, par exemple, et que je me demande à quoi pensent les gens autour de moi. 

Le Tacheles

Paule-Elise, 2009

Longtemps, je n’ai vu Berlin qu’en décembre. Après cette première fois en décembre 1992, je n’y suis pas retournée pendant 15 ans. Et puis on m’y a envoyée pour le boulot en 2007 et en 2009. A chaque fois pour quelques jours… en décembre. Dans les années 2000, les gens cool disent qu’ils adooorent Berlin. Moi je ne l’adore pas, je la trouve froide et austère, grise, souvent laide, déprimante.

Mais avec Frédéric, un collègue qui connait bien Berlin, nous nous échappons quelques heures et il m’emmène dans ce lieu étonnant qui est sûrement emblématique du Berlin des années 1990 et 2000 : le Tacheles.

Situé en plein cœur de la ville, c’est un immense bâtiment inauguré en 1908 et qui a été tour à tour grand magasin, immeuble de bureaux ou encore salon d’exposition. De 1990 à 2012, il devient un immense squat d’artistes, qui sera bientôt fréquenté par de nombreux touristes.

C’était un concentré de ce qu’on venait alors chercher à Berlin : un endroit à la fois underground et grand public. Des graffitis dans les escaliers, des ateliers d’artistes ouverts au public, un jardin de sculptures, un bar alternatif. J’avais vraiment aimé cet endroit et d’ailleurs nous y sommes retournées avec Hélène en 2011.

Treptower Park

Ensemble, 2011

Comme tous les gens cool, Hélène adore Berlin et entend me faire changer d’avis sur cette ville. Nous partons pour dix jours au printemps et squattons successivement chez deux couples d’amis. Berlin au printemps… c’est un tout autre visage de la ville que je découvre ! En avril, les biergarten commencent à ouvrir et c’est en soi une raison de l’aimer. Surtout, je découvre avec Hélène une autre façon de voyager. Certes, on visite beaucoup de choses, mais on fait aussi des pauses, on bouquine dans les cafés, on se balade sans but. J’adore ça. Et comme par magie, je bascule moi aussi dans la catégorie des gens qui adooorent Berlin.

Mon ancien collègue Frédéric, celui qui m’a emmenée au Tacheles, habite désormais Berlin avec sa femme Kamila, qui est polonaise. Il est parfois ostalgique, ce qui agace Kamila parce qu’elle a passé son enfance de l’autre côté du Rideau de fer et qu’elle sait bien ce que cela signifie.

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Karl-Marx-Allee

Avec eux, nous descendons Karl-Marx-Allee, cette artère de deux kilomètres d’architecture soviétique, puis nous prenons le S-Bahn jusqu’à Treptower Park. Le parc en lui-même est un très bel espace vert au bord de la Spree, un lieu parfait pour une balade familiale…

Et dans ce parc, il y a un mémorial soviétique avec une statue monumentale du Soldat-libérateur. L’esplanade massive accueille la sépulture de 4800 soldats soviétiques morts au cours de la bataille de Berlin en mai 1945. Tout est préservé, intact. Il y a des inscriptions en russe. Berlin, la ville où une balade familiale devient un voyage dans le temps.

Le Berghain / Panorama bar

Ensemble, 2014

A Paris, on n’est pas vraiment des oiseaux de nuit (euphémisme). Mais à Berlin, c’est autre chose ! La nuit est cool, pas chère, elle passe vite et vous laisse euphorique. Notre moment de gloire, c’est d’avoir réussi à entrer au Berghain, ancienne centrale électrique reconvertie en club aux plafonds de 18 mètres de haut, temple de la night super hype, label gay mythique et tout ce que vous voulez.

On arrive assez tôt avec notre ami Nicolas, qui vit à Berlin et qui n’a jamais été au Berghain lui non plus. C’est sur sa liste et c’est sur la nôtre aussi, comme un défi pour rigoler : allons-nous entrer au Berghain ? En vrai, on n’y croit pas vraiment, mais on a quand même envie d’essayer.

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Ces femmes à bonnets entreront-elles dans le temple de la hype ? Rien n’est moins sûr !

Nous arrivons tôt, vers minuit, devant l’austère façade au milieu de nulle part derrière Ostbahnhof. Il n’y a pas encore trop de monde et nous faisons la queue dans l’ombre du bâtiment. Devant nous, un groupe de mecs de 20 ans complètement bourrés ne se gêne pas pour nous faire comprendre que nous ne rentrerons jamais. Trois trentenaires pas spécialement lookés, aucune chance !! Les portes tardent à s’ouvrir…

Le boss des videurs apparait finalement, la cinquantaine, cheveux grisonnants, impressionnant avec son tatouage et ses piercings sur le visage. Niveau style, on ne fait vraiment pas le poids. Il commence à faire entrer les gens avec parcimonie. Première joie pour nous quand le groupe de mecs relous se fait refouler. Nous avons juste le temps de les toiser quand la porte s’ouvre devant nous… Nous nous engouffrons à toute vitesse, de peur que le videur change d’avis. Allez les gars, sans rancune.

Joie, nous sommes entrés ! Il reste encore à passer le contrôle des cerbères des lieux, plus efficaces que dans n’importe quel aéroport. Ils mettent des pastilles sur les viseurs des téléphones et te préviennent que tu seras viré manu militari si tu essaies de prendre la moindre photo. Autant dire qu’on ne s’y risquera pas…

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Et c’est pour ça que cette photo moche sera la seule que vous verrez du Berghain.

Ce soir-là, la grande salle du Berghain est fermée et nous allons au Panorama bar, qui est en fait un club gay. Pas de messe électro dans une nef industrielle pour nous, mais un dancefloor à l’étage et une nuit joyeuse et festive. Une fois qu’on entre et qu’on passe le contrôle, l’ambiance est super sympa. Les gens ne viennent pas pour se la péter et c’est tant mieux. Alors on a dansé et bu des cocktails sous d’immenses photos d’anus pris en gros plan (qui a dit que la hype devait être de bon goût ?). C’est la seule fois de ma vie où j’ai vu un mec en fauteuil roulant sur un dancefloor. On a finalement compris que le contrôle hyper strict était fait pour filtrer les relous et pour que des trentenaires pas spécialement lookés puissent s’amuser sans prise de tête. C’était chouette.

Avant d’entrer, on avait fait le tour du bâtiment et je m’étais étonnée de voir plusieurs mecs habillés en jogging avec des sacs de sport franchir une porte au rez-de-chaussée. Une salle de sport, ici, c’est plutôt insolite, mais pourquoi pas, c’est Berlin après tout ! On a pris un flyer devant l’entrée et on a compris qu’il s’agissait en fait d’une boite de cul gay qui proposait des soirées jogging !! Donc si vous êtes un homme gay fétichiste du jogging, vous savez désormais où aller. De rien, ça fait plaisir.

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« No phones on our dancefloors ! » – le message est clair. Sinon, oui, les trentenaires boivent des tisanes en rentrant de boite.

Berlin et les mémoires LGBT+

A Berlin, l’histoire et la mémoire sont omniprésentes, y compris pour les communautés LGBT+. Ce n’est pas si fréquent pour nous de trouver de tels lieux, qui sont pourtant essentiels. En tant que personne LGBT+, on a besoin de connaitre notre histoire commune et de pouvoir se recueillir en mémoire de celles et ceux qui nous ont précédés et qui ont parfois été persécuté.e.s en raison de leur orientation sexuelle.

Nous vous conseillons deux endroits en particulier : le Schwules Museum et le Mémorial aux homosexuels persécutés pendant la période nazie. Le Schwules Museum existe depuis 1988 et présente des expositions permanentes et temporaires, artistiques et militantes. Il y a aussi une librairie et un centre d’archives. Nous y étions en 2011, mais le musée a emménagé depuis dans un autre bâtiment plus grand et plus moderne.

Le Mémorial aux homosexuels, inauguré en 2008, se trouve dans le Tiergarten, non loin du Mémorial aux Juifs assassinés d’Europe. Il est très simple et émouvant à la fois : c’est un cube de béton avec une vidéo incrustée à l’intérieur. La vidéo montre un couple d’hommes puis un couple de femmes qui s’embrassent. Simple, et pourtant nécessaire… Ce mémorial a été vandalisé récemment, en août 2019. A proximité, il y a aussi (ou il y avait en 2011) un mémorial aux morts du sida, avec des noms inscrits sur des pavés, comme les « Stolpersteine » qui marquent la mémoire des victimes du nazisme.

Märkisches Museum

Paule-Elise, 2019

Berlin était la première étape de mon Blitztrip ce printemps. C’est la première fois que j’arrive à Berlin en train. Après une traversée de huit heures depuis la Gare de l’est à Paris, je descends au terminus, à Ostbahnhof, d’où je reprends le train le lendemain pour Gdansk. C’est juste une étape, à peine 24 heures. Je n’aurai pas le temps de faire grand-chose, mais j’ai repéré une expo au Märkisches Museum.

Certes, l’offre de musées à Berlin est tellement riche que ce n’est sûrement pas le premier musée où vous irez. Mais si vous aimez l’histoire, je vous le conseille. Vous pourrez notamment y voir de drôles d’objets, comme celui-ci :

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Allez, on vous lance une devinette : quel est cet objet et à quoi sert-il ? Répondez-nous dans les commentaires !

Je suis venue voir l’exposition « Berlin 18/19 », qui évoque les événements (relativement méconnus chez nous) de la révolution allemande. Plutôt qu’une révolution, on pourrait d’ailleurs parler de multiples tentatives de révolution, d’insurrections, de grèves, de répressions violentes, dans cette période qui va de la défaite de novembre 1918 à l’instauration de la fragile République de Weimar en juillet 1919.

Après la Première Guerre mondiale, l’empereur Guillaume II fuit aux Pays-Bas et le pays vaincu et appauvri se voit confronté au chaos. Comme à Munich ou à Budapest, les tentatives de révolutions marxistes berlinoises sont écrasées dans le sang. Les leaders spartakistes Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht sont assassinés par des milices sans autre forme de procès, leurs corps jetés dans un canal.

L’exposition montrait de nombreux documents et proposait un parcours vraiment pédagogique et interactif pour comprendre cette période passionnante. Après avoir suivi de près le Centenaire de la Première Guerre, j’avais envie de m’intéresser aux événements qui ont suivi, aux conséquences de ce conflit. Tout ne s’arrête pas d’un coup en 1918 pour reprendre en 1939, loin de là.

Après l’exposition, je retrouve mes amis Nicolas et Arnaud pour manger dans une taverne juste à côté du musée… Nous nous apercevons que cette taverne fut le lieu d’une mutinerie des marins en décembre 1918. J’essaie de faire ça bien, quand même, vous remarquerez. Je file ensuite prendre mon train en direction de Gdansk et je continue vers l’Est.

Un livre à lire sur Berlin : « Terminus Berlin », d’Edgar Hilsenrath

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Je dois l’avouer, j’ai acheté la première fois un roman d’Hilsenrath parce que j’aimais bien la couverture et le titre. Ça s’appelait « Fuck America » et ça racontait l’arrivée à New York d’un immigré juif allemand, dans un style à la fois sec et burlesque. J’avais été très marquée par cette écriture.

Dans « Terminus Berlin », Hilsenrath reprend un alter ego, un auteur juif allemand exilé qui revient en Allemagne par amour pour la langue dans laquelle il écrit. C’est caustique, tragique, pessimiste et lapidaire (je vous le vends bien, non ?). Si cela ne vous fait pas peur, il y a des chances que vous soyez ému par cette histoire de retour impossible dans un pays qui n’en a pas fini avec ses démons.

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Cet article fait partie de la série Blitztrip : quinze jours en train pour retomber en amour de l’Europe.

Avez-vous deviné à quoi sert l’objet mystère ?

Et vous, quels sont vos endroits préférés à Berlin ?


17 réflexions sur “Berlin, une rétrospective 1991-2019

  1. Je ne connais pas du tout Berlin et ne parle pas un mot d’allemand mais votre article me donne furieusement envie d’aller découvrir cette ville !! Merci pour cette incitation au voyage !
    Quant à la photo mystère, si je ne me trompe pas, il s’agit d’une « tasse moustache » (à café ou chocolat, au choix selon les préférences…) pour que ces messieurs ne salissent pas leur moustache en buvant 🙂

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  2. C’est trop chouette de mettre en perspective l’histoire à travers mini Hélène (trop mignonne la photo <3) et mini Paule-Elise qui grandissent et que la vie ramène à Berlin plusieurs fois !! Vous changez, la ville a surtout beaucoup changé, c'est une chance d'avoir pu voir Berlin aussi peu de temps après la chute du mur. Je me souviens de cette période, qu'on avait parlé de la chute du mur à l'école, avec mes parents, mais je n'ai pas vu les images à la télé (à ce moment là du moins hein, je me suis rattrapée après). Je suis allée à Berlin il y a 4 ans maintenant, je m'attendais d'ailleurs à découvrir une ville un peu austère et froide, un peu triste… Ça a été tout le contraire, j'ai adoré aller dans les squats, boire une bière dans les biergarten, traîner sur les terrasses, découvrir la ville à vélo, les grands parcs ! J'ai adoré découvrir l'ancien aéroport de Tempelhof transformé en parc géant : chacun venait avec ses saucisses pour faire un barbecue géant, il y avait des potagers partagés, des gens s'éclataient en rollers ou même en char à voile sur les anciennes pistes de décollage et d'atterrissage, c'était trop trop cool !!! Le mur de Berlin, c'est aussi forcément un moment marquant ! Bref, on y retournera je crois… J'adore le mélange d'expériences, de photos, d'époques dans cet article ❤ ❤ <3, c'est top ! Ah euuuuuh, pour la tasse mystère, je voyais juste des ailes de chauve souris à l'intérieur, mais j'ai lu le commentaire du dessus (rooooo tricheuuuuse) et je trouve que c'est une réponse qui se tient 😀 😀 😀 !!!! Bisous !

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    1. La photo d’Hélène est craquante hein ❤ [EDIT le 4 janvier] Je ne sais pas pourquoi il me manquait une partie de ton commentaire et je viens juste de découvrir le reste !! (le boulet). L’aéroport de Tempelhof c’est étonnant, j’ai failli le mettre aussi dans la sélection de lieux pour l’article, mais au bout d’un moment il a fallu faire des choix sinon l’article faisait des pages et des pages !! J’aime bien ta proposition pour l’objet mystère, mais c’est effectivement Delphine qui a raison ! Un futur cadeau pour ton Viking ?

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  3. Que d’émotions dans cet article. J’ai adoré te lire et vous imaginer au fil des années. Berlin est une ville qui m’attire et bizarrement je ne fais jamais la démarche d’y aller. Avec Julo qui aime l’Allemagne ça va bientôt changer. Je l’espère. Sympa ce ces petits anus. Le genre de truc qui ne me choque jamais et me fait souvent marrer.

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  4. Bonjour, j’ai vu un article sur la page FB « Escapades amoureuses ». Dans cet article, j’ai relevé les mots « tourisme de mémoire « . Cela m’a interpellé car j’en fais également pour la seconde guerre mondiale. C’est Sophie qui m’a conseillée de venir voir votre blog. Et, curieux hasard, je tombe sur un article concernant Berlin. Il tombe bien. Je vais m’y rendre au mois de mai. Ce sera encore un voyage rempli d’émotions et de découvertes dont cette ville que je ne connais pas du tout. J’ai été plusieurs fois en Allemagne de l’Est et franchir ce mur était vraiment quelque chose de très compliqué. Merci de m’avoir lue.

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