Voyager autrement, mode d’emploi

Elle est à la mode, cette expression de « Voyager autrement ». Les débats sont légion sur les réseaux sociaux pour savoir comment voyager autrement, mais aussi pourquoi, quand ou avec qui. C’est une bonne question et, à ma manière, j’avais envie d’apporter ma petite contribution au débat.

L’impact du tourisme sur l’environnement domine en ce moment toutes les autres questions.

C’est logique et c’est important, bien sûr. En lisant certains échanges sur Twitter, je me suis aperçue que je n’avais pas pris l’avion en 2018. Cela n’avait donc rien de prémédité et je n’en tire aucune fierté particulière, étant donné que j’ai voyagé principalement avec un van qui a un moteur diesel de 1992. Ça craint, et je n’essaierai jamais de faire passer les voyages en van pour un quelconque « retour à la nature ». Même si c’est vrai que lorsqu’on est en van, on consomme beaucoup moins d’eau et d’électricité qu’à la maison.

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Quelque part en Lozère

Au final, je voyage 6 à 8 semaines par an, mais c’est chaque jour de l’année que l’on doit faire attention à notre impact environnemental. Chacun fait ses propres choix et ils sont tous valables. C’est tellement facile de juger les choix du voisin alors que chaque petit geste compte. Nous avons pris certaines habitudes simples depuis longtemps, comme de consommer bio autant que possible ou de ne plus utiliser de sopalin, de papier d’alu, de gel douche ou de mouchoirs en papier. Depuis quatre ans, nous avons énormément limité notre consommation de produits carnés. Ce n’est pas facile tous les jours pour les deux gourmandes que nous sommes. Il nous arrive de craquer, particulièrement en voyage (la faute à l’Aveyron !). Mais on essaie, vraiment, et on est convaincues des bienfaits du végétarisme sur l’environnement et sur la santé.

Finalement, limiter son impact environnemental en voyageant, ça passe surtout par le fait de garder ces bonnes habitudes. Et, pourquoi pas, de profiter des périodes de voyage pour en acquérir de nouvelles.

Mais « voyager autrement » n’est pas uniquement une question d’écologie.

C’est quelque chose de bien plus vaste, en particulier pour les blogueurs voyages. Je vais essayer d’expliquer, mais c’est un peu en vrac, je vous préviens.

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Quelque part dans l’Aubrac

J’ai eu la chance de voyager très jeune. Mes parents étaient de grands voyageurs, comme je l’ai raconté dans cet article. Ils ont fait un tour du monde en 1986 pour leur travail, ce qui a un peu tué le game et c’est tant mieux. J’ai beaucoup voyagé en Asie, j’ai été aux Etats-Unis plusieurs fois et je connais bien l’Europe occidentale. Pendant tous ces voyages que je qualifierais de « mainstream » pour aller vite, j’ai toujours écrit des journaux de voyage et fait beaucoup de photos. Pourtant, je n’ai jamais ressenti l’envie d’en faire un blog, car j’avais justement l’impression que nous étions des millions à faire ces voyages-là et que quelqu’un les raconterait ou les photographierait sans doute mieux que moi.

L’envie de faire un blog m’est venue à 35 ans.

C’était après ce long week-end dans la Somme en van où nous avons découvert, un peu par hasard, les lieux de mémoire de la Première Guerre. Là, j’ai ressenti des choses que je n’avais jamais ressenties avant. Je me suis dit que ça valait la peine de les raconter parce qu’il était peu probable que des blogs de voyage racontent ce genre d’expérience. C’est comme ça que tout a commencé, un article, puis un autre roadtrip mémoriel, puis d’autres articles puis d’autres roadtrips. Ce blog est né sans préméditation, avec une connaissance très limitée d’Internet et des réseaux sociaux, mais avec un amour du voyage très ancien et une envie de changer de manière de voyager.

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Quelque part dans l’Oise

En général, l’idée de « Voyager autrement » passe aussi par cette autre expression galvaudée de « sortir des sentiers battus ». Ah, pauvres sentiers battus. Tout le monde veut en sortir, mais est-ce que tout le monde est prêt à le faire ? Je ne sais pas. Cela ne devrait pas être un but en soi, parce que le principe d’aller à contre-courant pour aller à contre-courant ne veut pas dire grand-chose. Il y a des endroits mainstream qui sont extraordinaires. Et puis les courants, ça change.

Mais pour nous, « sortir des sentiers battus » est devenu une réalité, une conséquence de nos envies.

C’est évident que les voyages que nous racontons ici sont souvent à contre-courant ! Je comprends bien que tout le monde n’ait pas envie de passer son temps à errer d’un champ de bataille à un autre (quoique). Mais les lieux de mémoire ne sont pas notre seule motivation. Ce qui continue à nous motiver vraiment, ce sont tous les endroits que nous traversons et où nous nous arrêtons le temps d’un café, d’une sieste ou d’une nuit : les campagnes, les coins paumés, les campings municipaux ou les bars de villes moyennes. C’est toujours là qu’on fait les meilleures rencontres et qu’on revient avec les meilleures histoires. Les rencontres et les histoires, c’est ça notre vrai moteur !

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Quelque part dans le Pas-de-Calais

Cela implique de sortir de sa zone de confort et de prendre quelques risques. Pas les risques qui vous mettent en danger physiquement, mais un risque plus diffus : celui que votre voyage soit moins photogénique et que vos articles soient moins lus. Je lis souvent des discussions sur Twitter sur ces sujets. Récemment, une blogueuse disait quelque chose comme ça : « Je veux bien voyager hors des sentiers battus, mais mes articles font un bide dans ce cas-là ». Et oui. Je le confirme.

Mais franchement, qu’est-ce que ça peut faire ? Cela vexe un peu, c’est sûr, mais il ne s’agit que d’égo. Pour un blogueur voyage, voyager autrement ou voyager responsable, c’est aussi être guidé par autre chose que le compteur de vues sur le blog ou le nombre de followers. Nous avons des statistiques très modestes. Evidemment, ça nous fait plaisir lorsqu’elles décollent un peu. Mais les chiffres ne sont pas non plus un but en soi, en tout cas pas pour les blogueurs non-professionnels. Tant pis si certains articles où nous avons mis tout notre cœur ne sont lus que par trente personnes. Trente personnes, c’est un début. C’est peut-être trente personnes qui réfléchiront à voyager elles aussi autrement une prochaine fois. Ou qui en parleront à leurs potes. Ou qui auront juste kiffé de voyager autrement par procuration pendant cinq minutes.

Le blog, un espace d’expérimentation et de liberté.

Ce que j’essaie de dire, c’est que l’égo et le confort mental ne doivent pas primer sur le goût de l’aventure et l’envie d’essayer de nouvelles choses. Si c’est pour raconter la même chose que tout le monde, même en ayant bien plus de vues, je n’en tirerais pas la même satisfaction. (Mais je suis bizarre, je sais.)

Facile de tenir ce genre de discours, me direz-vous, alors qu’il n’est pas évident de sortir de sa zone de confort même quand on en a envie. Comment faire ?

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Quelque part en Italie

On critique beaucoup Instagram pour le conformisme de ses images. Pour l’instant, je n’y suis toujours pas, mais j’y viendrai peut-être. En tout cas le conformisme des images n’est pas quelque chose de nouveau. Souvenez-vous des bons vieux catalogues touristiques qui vendent depuis bien longtemps déjà des images de rêve du bout du monde. A nouveau, je comprends que le voyageur lambda ait envie de voyager dans ces endroits. Mais je crois que le rôle du blogueur voyage consiste à déconstruire certains clichés, à décrypter le hors-champ et à donner du contexte.

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Quelque part dans le Cantal

Après tout, on dit que notre génération est la génération qui sait, qui a conscience de son impact. Ça peut s’appliquer à la dimension environnementale, mais aussi dans des sphères plus sociales ou politiques. Je ne vois pas du rêve si je sais que, derrière ces palmiers, les gens vivent dans des conditions plus que précaires. Ça ne me fait pas rêver que les gens n’aient pas l’électricité pendant je me paie mon trip de retour à la nature chez eux. Ça ne me fait pas rêver non plus de me dire que cet endroit superbe sera en réalité surexploité et surfréquenté.

Et c’est là que tout se joue. Où se font nos rêves ? Qui les fabrique ? Des flux d’images extérieures, des listes en mode Top 10 ?

Et si voyager autrement, ça consistait d’abord à renouer avec nos désirs intérieurs et à dénouer notre imagination ? Se montrer plus à l’écoute de ses envies intimes, secrètes, peu importe leur degré de coolitude. Trouver le voyage singulier qu’on est le seul à avoir envie de faire, quelle qu’en soit la raison.

Et si, pour voyager autrement, on commençait par rêver autrement ?

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Voilà ce que nous essayons de mettre en pratique ici. Repérer la maison où a vécu Mary Shelley à Londres, même si c’est une simple façade dans un quartier tout à fait ordinaire. Se retrouver dans un village sans rien de spécial à cinquante kilomètres de Venise parce qu’Hemingway y a mis les pieds cent ans auparavant, voilà ce qui nous fait vibrer. Ça n’a rien de photogénique, ça implique des errances et, parfois, des plans foireux. Ce n’est pas du temps de voyage rentable en quelque sorte. Je ne sais pas vu si vous avez vu la série documentaire d’Alex Vizeo sur les traces de Tintin. Sa quête nous a rappelé quelques bons moments de galères, quand il tâtonne pour trouver les endroits qui ont inspiré Hergé. Mais c’est justement ça qui fait le sel de ces voyages.

Pour nous, c’est souvent de superposer le passé et le présent qui a du sens, mais pour vous ça sera peut-être de retrouver une saveur d’enfance, un personnage de série, un paysage familial… Peu importe, en réalité, que vous soyez passionné de pêche à la mouche comme Jac de Travelers and Fish ou de cosplay comme les copains vlogueurs Road and Troll, tant que vous trouvez un endroit qui a une résonance spéciale pour vous.

Ça peut paraitre paradoxal de se dire que le moteur du voyage, cette aventure extérieure, est une envie profondément intérieure. Pourtant, je souhaite à chacun de vous de trouver cette envie intérieure et d’aller la confronter au monde. Ça donne des moments magiques, je vous le garantis.

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Quelque part en Picardie

En tant que blogueur, vous aurez peur que ces voyages n’intéressent personne, que vos photos soient moches et que personne ne lise vos articles. J’ai dit tout à l’heure que nos stats étaient modestes. C’est vrai, mais elles sont aussi en progression. Nous avons reçu des propositions de partenariat dès la première année du blog, ce à quoi nous ne nous attendions pas du tout. Et cette façon de voyager nous a emmenées bien au-delà de tout ce que nous pensions, notamment en termes de rencontres.

Lancez-vous et vous constaterez avec surprise qu’il y aura toujours des gens pour vous lire, pour vous encourager et pour vous soutenir, même dans vos projets les plus fous. Et ça n’a pas de prix.

 

Alors, quel est ce voyage spécial tapi au fond de vous ? Quel est ce rêve qui fera de vous un voyageur singulier ? Partagez avec nous en commentaires, ça nous fera plaisir !

Et pour continuer le débat, allez donc lire cet article d’Alexandra sur Itinera Magica. Elle analyse avec finesse les nombreux défis et paradoxes du blogueur voyage d’aujourd’hui.


26 réflexions sur “Voyager autrement, mode d’emploi

  1. Comme j’aime tout ce que tu viens d’écrire. Bien-sûr que « voyager autrement » c’est aussi et avant tout « vivre autrement ». Se comporter autrement au quotidien. On éteint sa lumière, on arrête de déconner avec l’eau, on consomme local, moins de viande..
    Et en voyage justement, c’est aussi l’occasion de s’y mettre. Je les vois ces débats sur les RS mais je n’y prends pas part ou si peu. Certains commentaires me mettent hors de moi et je suis fatiguée d’argumenter, d’éduquer (oui d’éduquer) les autres. A l’étranger comme en France nous mettons un point d’honneur à nous comporter comme à la maison. Même si ça nous fait parfois galérer, c’est tellement plus sympa de prendre le bus et de laisser la bagnole au parking, tellement plus enrichissant de loger chez l’habitant parfois même dans un coin un peu paumé. Même si, il faut le reconnaître, ce n’est pas toujours évident. On fait ce que l’on peut avec nos moyens, mais ça vaut vraiment le coup de se débarrasser de nos mauvaises habitudes.
    Un voyage tapi au fond de nous? Depuis un bon moment je veux prendre mon temps. Voyager au ralenti.

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    1. Merci Sabrina ! Moi non plus je ne participe pas trop à ces discussions sur les réseaux sociaux, c’est pas toujours facile d’être subtil dans ce contexte. Mais on avait quand même envie de dire 2-3 choses sur le sujet… et ça fait plaisir que les copains se reconnaissent dedans ! Voyager au ralenti, quelle bonne idée…

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  2. j’aime bcp ton article! je te rejoins tout à fait sur le voyage intérieur, chaque voyage que j’ai fait m’a fait réfléchir, changer de point de vue, par des rencontres, des comparaisons, des prises de conscience

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  3. J’aime énormément ton idée de « renouer avec nos désirs intérieurs et dénouer notre imagination ».
    Il est vrai que souvent quand j’entends « voyager autrement » je pense à plus d’éthique, moins de déchets. D’ailleurs mercredi je co-anime un atelier sur le sujet apportant l’angle familial.
    Pourtant il est vrai qu’il est plus facile de se passer de voyage en avion quand on commence par se demander pour quoi l’avion ou cette destination plutot qu’autre chose.
    Quant au blog, j’écris moins, le plaisir est moins loin et j’ai parfois l’impression de me battre contre des moulins à vents à raconter ma vision de voir, loin des tendances.

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    1. Merci pour ce commentaire plein de sincérité. Finalement, je crois qu’on est nombreux.ses à utiliser nos petits blogs pour défendre une vision des choses un peu différente, c’est aussi un constat (positif) que je fais. Particulièrement dans la team #EnFranceAussi d’ailleurs !

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  4. Je crois que les mots vont me manquer pour dire à quel point j’aime cet article et cette réflexion, je m’y retrouve totalement. Je partage l’idée que publier des articles sur des lieux « hors des sentiers battus » ça attire moins de vues. Et alors ? On écrit pour partager ce qu’on aime, ce qui nous a ému, pour montrer qu’il existe autre chose que les couchers de soleils parfaits aux Philippines (photo que tout le monde aura, sous le même angle, avec la même légende). Clairement, mes articles sur les coins perdus de Franche-Comté intéressent moins de monde mais qu’importe, moi j’ai envie de les écrire, de les partager et d’échanger avec les quelques lecteurs qui les liront.
    J’aime tellement l’idée de réapprendre à rêver et surtout, de se laisser surprendre par les endroits que personne ne recherche. Comme vous, c’est précisément ces lieux qui me transportent. Et je crois que c’est une des raisons qui fait que j’adore votre blog, c’est qu’on y trouve ce qu’on trouve nulle part. Quand vous parlez de Londres, vous ne parlez pas de Big Ben mais vous m’emmenez sur les traces de Dickens, et je partage votre intérêt pour les lieux de mémoire. Et au risque de me répéter, j’ai tellement aimé votre voyage sur les traces d’Hemingway. Bisous 🙂

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    1. Merci beaucoup Alexis pour ce commentaire ! En voyant les réactions des uns et des autres , je crois que nous sommes nombreux, finalement, à partager nos passions avec cette sincérité. J’aime tes articles sur la Franche Comté pour cela, ton amour des endroits secrets, le bonheur d’une découverte et l’envie de la partager. Merci encore 😁 Bisous

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  5. J’ai beaucoup aimé lire votre article très différent de ce qu’on voit partout. On ressent vraiment votre attachement à des choses simples pour certains mais qui pourtant ont un impact très fort tels les lieux de mémoire ou des sites historiques. Je suis très attachée à l’architecture ancienne, les petits villages de pierre et les belles églises, pas forcément dans des lieux connus, parfois totalement perdus, mais quelle joie de pousser une porte et découvrir des trésors…! Continuez à voyager comme vous l’aimez! 😉

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  6. Très bonne idée d’aborder cette problématique ! Je voyage où mon envie me pousse, pas du tout parce qu’il y a des endroits à voir pour faire des stats de visites et des likes ! Ce que je montre sur mon blog, ce sont mes balades et mes voyages et tant pis si ça ne plait pas aux gens. Je préfère avoir un noyau dur de 20 personnes qui apprécient et qui commentent avec intérêt que 2000 visiteurs muettes ou qui disent des platitudes. J’aime le côté historique quand je me balade, j’en parle donc, même si je sais que certains peuvent décrocher, je le fais tout de même de façon ludique et pas trop consistante, le blog n’a pas vocation à être une encyclopédie exhaustive non plus. Cela doit surtout donner envie de voyager, partager et/ou découvrir des choses.

    Et il faudra que je me passe de sopalin tient, tu m’y as fait réfléchir ! 😉

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  7. Tellement de choses à dire ! Tout d’abord, merci ! Ça fait toujours du bien de lire des réflexions sur le voyage, de voir que certaines personnes se creusent la tête sur une recherche de sens.

    La phrase qui trouve le plus d’écho en moi, c’est « Se montrer plus à l’écoute de ses envies intimes, secrètes, peu importe leur degré de coolitude. » Elle me rappelle un article qui disait en gros que prendre soin de soi, c’est choisir une vie dans laquelle on se sent bien, plutôt qu’une vie qui a l’air bien sur le papier (le lien ici, en anglais : https://thoughtcatalog.com/brianna-wiest/2017/11/this-is-what-self-care-really-means-because-its-not-all-salt-baths-and-chocolate-cake/) et s’il y a une vérité dans ce monde, c’est sûrement ça. Ne pas sacrifier entièrement ce qu’on aime à la « réussite ». C’est évidemment un exercice d’équilibriste quand on cherche à professionnaliser son blog, et tous les professionnels créatifs ont forcément été mis devant le paradoxe des attentes du public vs. ce qu’ils avaient envie de dire/montrer. Je pense qu’on peut faire les deux, sans forcément se trahir (je crois ?).

    Pour ce qui est de « voyager autrement », avec ou sans blog, c’est difficile de se dire que le voyage qui était une valeur intouchable jusqu’à peu, commence à être montré du doigt. Comme d’autre, je pense écologie et zéro déchet quand j’essaie d’envisager mes voyages autrement. Je ne crois pas avoir déjà choisi une destination « pour la frime », mais c’est sûr que le simple fait de partir peut être matière à frime. Essayer de ne plus être dans la compétition, à qui partira le plus loin ou le plus longtemps. Essayer de ne plus être dans la surconsommation d’expériences, qui rend aussi accro que la surconsommation matérielle. Tellement de choses à revoir…

    PS : ah mais je ne connaissais pas Road & Troll !! Du cosplay ❤
    PPS : même si ce n'est pas l'objet de tes blogs, je suis sûre que tu aurais énormément de choses à dire sur tes autres vieux voyages 😉

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    1. Quelle bonne surprise d’exhumer ton commentaire de la case spam (je ne sais pas pourquoi il a fini là). Evidemment, tout cela est un exercice d’équilibriste, tu as raison. Si on blogue, c’est aussi qu’on a envie d’être lu / d’être aimé. Mais on devient vite obsédé par les chiffres et c’est ça que j’essaie de relativiser. Toujours plus facile à dire qu’à faire, soit dit en passant !
      Haha, quant à des articles rétrospectifs sur mes vieux voyages… tu tiens vraiment à avoir le menu de chacun de mes repas ? Car c’est principalement ce que contiennent mes vieux journaux de voyages ! Je préfère me dire que les voyages que j’ai faits avant alimentent justement mes réflexions pour les blogs… Et les deux tendances finiront peut-être par se rejoindre, qui sait ?
      Merci en tout cas pour ton commentaire !

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  8. Je vous lis avec jubilation et à la fin, je découvre que vous avez la gentillesse de me citer – sachez que j’étais convaincue avant même d’etre flattée 😉 Depuis toujours votre blog m’impressionne et m’inspire. Je vous trouve si vraies et géniales !

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    1. Tu es adorable, merci ! On t’admire beaucoup d’avoir su garder une vraie authenticité, un enthousiasme et en même temps une recherche de sens dans tes récits de voyage. C’est facile de le faire quand on ne cherche pas à vivre de son blog, comme nous, mais c’est une autre histoire pour les blogueurs pro comme toi. Tes articles dans le Grand Nord l’an dernier m’ont particulièrement marquée. Continue comme ça ! Bisous

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  9. Voilà un article plein d’inspiration. Encore une fois, je suis ravie d’avoir parcouru vos lignes. C’est vrai qu’on entend beaucoup « voyager autrement ». J’ai ma propre perception et j’apprécie aussi la vôtre 🙂
    Finalement, tant que tout se fait dans le respect des autres et de la nature…je pense que tout le monde peut voyager autrement !

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  10. Très intéressant ce que tu dis.
    Trop de choses à répondre ! En effet le van ne doit pas être jugé comme  » écolo  » ou retour à la nature comme tu le dis mais chaque geste a un impact sur l’environnement. Le but est d’en avoir conscience et de réduire au mieux notre impact ! Car même si le van a un impact, il est moindre malgré tout, que l’avion.
    Pour les sentiers battus : je pense que cette expression est devenue passe-partout. Dès que tu sors genre juste un peu ça y est tu passes pour un aventurier alors que certaines choses sont créées pour les touristes en quête d’aventures, mais pas trop. Au détriment des populations comme tu le dis.

    Ton article est vraiment bien j’ai adoré te lire !

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