Une petite histoire du cinéma à la Fondation Jérôme Seydoux – Pathé

Ce mois-ci, le rendez-vous #EnFranceAussi, créé par Sylvie du blog Le coin des voyageurs, fait son cinéma avec le thème « Lieux de tournage » choisi par Mathylde du blog Mordue de voyages. Alors comme ici on parle d’histoire, on a choisi de vous emmener dans un lieu qui valorise l’histoire du cinéma et de ses techniques : la Fondation Jérôme Seydoux – Pathé à Paris. Et comme toujours avec #EnFranceAussi, il y a un cadeau à gagner en fin d’article !

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Pour moi, le cinéma c’est un peu un amour de jeunesse. Mes parents étaient de grands cinéphiles et j’ai été biberonnée aux films de Wenders et de Cassavetes (Hélène me glisse dans l’oreillette que c’est pas des films pour les enfants. C’est vraiment de la mauvaise foi, venant de quelqu’un qui a vu tout Chabrol avant 13 ans.) Quand j’étais étudiante, j’allais parfois deux à trois fois par semaine voir des vieux films au Forum des images, et d’ailleurs j’ai hésité à choisir cet endroit comme thème de cet article car c’est un lieu incroyable pour les amoureux du cinéma. Mais je me suis dit que finalement c’était aussi une bonne occasion de découvrir la Fondation Jérôme Seydoux – Pathé, que j’avais envie de voir depuis longtemps.

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Cherchez le monstre caché !

Je n’ai pas été déçue, car c’est un lieu vraiment étonnant. De l’extérieur, une façade sage classée aux monuments historiques puisque son fronton a été réalisé par Rodin. Deux statues ornent la façade, l’une représentant la Comédie et l’autre la Tragédie. Tout un programme !

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La façade de Rodin

A l’intérieur, un bâtiment futuriste conçu par Renzo Piano. Un beau contraste, le passé et l’avenir qui se rencontrent, comme un écho aux missions de la Fondation. Et oui, car cette dernière a vocation à conserver les archives papier de Pathé, comme les affiches anciennes ou les documents comptables, mais qu’elle est aussi un lieu ouvert sur le présent, accessible aux chercheurs et aux visiteurs, et qu’elle organise des expositions et des projections.

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La face cachée de la Fondation depuis le jardin

Je vous recommande de suivre une visite le samedi à 12h avec un étudiant en architecture, ça vaut vraiment le coup pour bien comprendre l’histoire du bâtiment. On découvre les différents espaces de ce monstre caché, comme le décrit Renzo Piano lui-même, une créature de verre et d’aluminium, de bois et d’acier, nichée dans une cour parisienne. C’était à l’origine un théâtre, qui a ensuite été reconverti en cinéma. Le cinéma a fermé en 2003 et les travaux ont commencé pour installer la Fondation.

Le rez-de-chaussée est tout en transparence. Des affiches anciennes de cinéma nous mettent dans l’ambiance. Dans des vitrines, on peut voir des photographies de films produits par Pathé ou des registres de tournage écrits à la main. Après un petit café dans le jardin où l’ombre des feuilles de bouleau joue avec les courbes du bâtiment, on monte dans les étages. L’intérêt de faire cette visite guidée est de pouvoir accéder aux derniers niveaux, qui sont fermés au public le reste du temps. On se retrouve sous une immense verrière aux armatures de bois, on se croirait dans un bateau ou dans le ventre d’une baleine. C’est l’espace dédié aux chercheurs et il faut vraiment se retenir pour ne pas piquer quelques bouquins dans la bibliothèque ou des dossiers d’archives qui trainent sur les bureaux !

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Au premier étage, il y a la Galerie des appareils, une grande salle avec plein de caméras et de projecteurs qui retracent l’évolution des techniques cinématographiques. Perso, je ressens là ce que certains ressentent devant une devanture de pâtisserie. Miam ! Je trouve ces objets tellement évocateurs, j’adore ! Comme vous savez (ou pas), on a fait quelques séries de photo avec un appareil datant de la Première Guerre, le Kodak Vest Pocket, et on utilise encore régulièrement de l’argentique, alors franchement de voir tous ces vieux objets, ça me donne juste envie d’en prendre un ou deux et de trouver le moyen de les faire revivre.

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Je les trouve beaux, en plus. Il y a tout ce mystère dedans, toutes les images qui sont passées dans ces chambres noires. Je suis fascinée, vraiment. Finalement, je me dis que le bâtiment de la Fondation ressemble à l’une de ces caméras : une façade sage, la transparence du verre ou du celluloïd et puis derrière des silhouettes de monstres, de bateaux et de baleines. Tout le monde n’y sera peut-être pas sensible, certains trouveront que ce ne sont que des machines, mais pour moi ces appareils sont juste magiques.

Au sous-sol, il y a une salle de projection d’une soixantaine de places. On nous montre un documentaire avec des images des travaux mais aussi de la collection que la Fondation abrite. Plusieurs fois par semaine, des projections de films muets sont organisées avec un pianiste, comme à l’époque. Le couple Seydoux voulait en effet qu’une salle digne de ce nom permette de mettre en valeur ces films très peu montrés. Du coup la Fondation organise des cycles thématiques. D’ailleurs le prochain porte sur les pionnières du cinéma muet (29 août – 25 septembre). Quelque chose me dit qu’on risque d’y faire un tour !

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Ce mois-ci, le RV #EnFranceAussi vous offre un guide Cartoville Gallimard sur Marseille. Il vous suffit de commenter ici ET sur la page Facebook du RV. Bonne chance !

Et pour plus d’articles sur le cinéma ce mois-ci, suivez le hashtag #EnFranceAussi sur les réseaux sociaux !


13 réflexions sur “Une petite histoire du cinéma à la Fondation Jérôme Seydoux – Pathé

  1. merci pr le partage je ne connais pas du tout le lieu
    en ce moment en panne de ciné ça fait plusieurs mois que je n y ai pas mis les pieds
    pt être ce we enfin y aller

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  2. Nul doute : on ressent à travers cet article une grande passion pour le cinéma et les objets anciens qui s’y rattachent. Merci pour la découverte et le partage de cette passion !

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  3. Très belle collection de matériels cinématographiques, cela donne envie de se remettre à l’argentique. Merci pour cette belle découverte et pour nous avoir fait découvrir les trésors de l’histoire du cinéma. A bientôt.

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