1916 kilomètres

Et voilà : 3000 kilomètres dans 4 pays, 3 semaines et demi sur les routes…

Bien sûr, nous prendrons le temps de vous raconter dans d’innombrables posts tous les détails de nos aventures, mais nous avions envie de faire un petit « Top 10 » à chaud de ce roadtrip historique et littéraire sur les traces de L’Adieu aux armes d’Ernest Hemingway. Comme des instantanés de cette aventure vraiment unique !

1. Ernest

Choisir de suivre un livre comme programme de voyage, c’est s’abandonner complètement et se laisser guider. L’Adieu aux armes nous a fait découvrir tellement d’endroits où nous ne serions jamais allées autrement ! Mais Ernest est un guide facétieux et si beaucoup de ces endroits étaient superbes, d’autres étaient franchement étranges, étonnants, voire pourris.

2. Des contrastes

C’est vraiment ce qui a marqué ce voyage. Tous les deux jours, nous arrivions dans un endroit très différent du précédent, que ce soit en termes de paysage, d’ambiance, de température, d’altitude. Entre le camping sauvage en Slovénie et la très élégante Trévise, entre l’horrible station balnéaire de Monfalcone et les alpages de Chandolin en Suisse, rien à voir ! C’est le propre des roapdtrips et des voyages itinérants.

3. Des rencontres

Passer deux jours chez nos amis Sara et Emanuele à Brescia, boire des pintes avec nos voisins de camping Kali et Loïc, tout apprendre le front du Piave avec Stefania, être accueillies chaleureusement en Slovénie chez Patrick… autant de moments qui ont enrichi notre voyage (et qui nous ont permis de nous laver, de nous sustenter, de bien rigoler, de laver nos fringues et même de dormir dans un lit !).

4. Des fleuves et des lacs

Hemingway, pêcheur émérite, a eu le bon goût de situer son roman au bord de fleuves et de lacs vraiment magiques. Il faut dire que l’histoire du front italien de la Première Guerre mondiale est une histoire de fleuves qui marquent les lignes de front. Nous avons longé la Soča, qui devient l’Isonzo en Italie, le Piave, le lac Majeur et le lac Léman. C’était beau.

5. Noble destrier

Il faut lui rendre hommage. Même si j’ai tendance à conduire comme une brute et à le pousser un peu trop, notre van a résisté à des conditions extrêmes : chaleur de plus de 35°C, dénivelés plus vraiment de son âge, conduite à l’italienne… Big up, vieux machin ! Nous avons quand même eu une ou deux petites frayeurs que nous vous raconterons en temps voulu, comme la Terrible Descente du Kolovrat. Ça, c’est du teasing, non ?

6. Fidèle compagnonne

Elle aussi a résisté aux conditions extrêmes et s’est laissé trimballer sans jamais râler, j’ai nommé Ruby bien sûr. Gentille, patiente, heureuse d’être là, réconfortante : big up, Ruby ! Nous avons particulièrement apprécié sa présence quand l’une ou l’autre commençait à s’énerver ou à s’inquiéter. Les animaux sont très apaisants dans ces cas-là. Par contre, Hélène persiste à penser que Ruby monte la garde, mais c’est faux. Elle ferait des câlins au premier cambrioleur venu.

7. Cimetières, tranchées et monuments

Nous en avons visité un paquet, comme il se doit. Le long de la Soča et sur les hautes montagnes alentour, nous avons vu quelques-unes des traces de ce front entre Italie et Autriche-Hongrie où les hommes vivaient en montagne dans des conditions terribles pendant la Première Guerre mondiale.

Cent ans après, nous avons traversé la plaine que traverse le héros de L’Adieu aux armes lors de la retraite de Caporetto. Nous avons longé le Piave, où le front s’est stabilisé ensuite et où Hemingway a servi comme ambulancier. Encore et toujours des lieux marquants, qui dessinent l’histoire dure de cette région frontalière.

8. Des régions

Plus que des pays, nous avons eu le sentiment de traverser des régions aux identités fortes : la Vénétie, le Frioul, les grands lacs italiens ; la Posočje slovène, ou vallée de la Soča ; le Valais suisse et le canton de Vaud. Des régions que le van et la thématique de notre voyage nous ont permis de découvrir hors des sentiers battus et sans trop de monde, même en plein été.

9. Des parkings et des banlieues

C’est parfois le lot des voyages en van : dormir dans des parkings à l’écart de la ville, parce que c’est pratique, que ça dépanne et qu’on n’a rien trouvé d’autre.

Nous gardons un souvenir mémorable d’un grand parking en périphérie d’Udine, non loin de l’hôpital dont nous entendions l’hélicoptère décoller et atterrir de très près. De Vérone, nous n’aurons vu qu’un parking au fin fond d’une zone résidentielle. A côté de Montreux, nous avons dormi sur un parking entre la route et le lac. Etc etc. Et oui, la #vanlife c’est ça aussi !

10. De l’amour !

Vous savez, ce truc qui fait que vous n’avez pas envie d’étrangler la personne avec qui vous venez de passer presque un mois dans un espace riquiqui, mais au contraire de repartir dès que possible, plus loin et plus longtemps…

Neuf épisodes vous attendent pour découvrir nos aventures lors de ce roadtrip historique et littéraire à travers l’Italie, la Slovénie et la Suisse. Premier épisode : T’as voulu voir Udine. Bonne lecture !

Bonus: la carte de nos étapes.